Goodluck Jonathan de nouveau à Bamako : Quelles actions prépare la CEDEAO contre la «plaisanterie» malienne ?

 Goodluck Jonathan de nouveau à Bamako : Quelles actions prépare la CEDEAO contre la «plaisanterie» malienne ?

 Ce n’est ni la première et sans doute pas la dernière fois que l’homme au stetson vissé sur la tête va à Bamako. Goodluck Jonathan puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été hier à Bamako pour rencontrer la chef de la Transition malienne, Assimi Goïta.

Le dossier malien, c’est presque sa tasse de thé, puisqu’il l’a suivi avec les chefs d’Etat, avant et après les coups d’Etat de Goïta. Maintes fois, il a tenté de dénouer le compliqué écheveau malien, alignant avec d’autres personnalités chasses-croisés diplomatiques à Bamako et rapports à Abuja ou Accra, las !

Menaces, sanctions et amadouements, n’y feront rien, les putschistes de Kati n’en démordent pas : ils feront ce que le peuple malien voudra qu’il fasse, et ce peuple l’a exprimé lors des Assises nationales, sauf que cette palabre qui se voulait inclusive a laissé certains au bord de la route, ou plutôt des Maliens s’en sont lavés les mains avec comme résultats, des concertations tronquées. Les résultats qu’on connaît, après 2 coups d’Etat et 18 mois aux affaires, Assimi Goïta et ses compagnons d’armes, accompagnés par certains civils agglutinés à leurs intérêts, ses sont octroyés 5 années comme durée de la Transition.

«Nous prenons acte de ce chronogramme», a laissé entendre le Ghanéen Nana-Akufo Addo, président en exercice de la CEDEAO, à la réception de cette «feuille de route» transitionnelle remis par Abdoulaye Diop le ministre des Affaires étrangères du Mali en dit long sur une CEDEAO abassourdie, mais qui vraisemblablement s’apprête à prendre des mesures proportionnelles à cette «plaisanterie », le terme est du président Alassane Ouattara un tantinet énervé, lâché lors d’une audience accordée le 3 janvier dernier, selon notre confrère Jeune Afrique à une délégation malienne conduite par le même ministre Abdoulaye Diop accompagné de son homologue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt-Colonel Abdoulaye Maïga.

Un non retentissant à cette forfaiture, que s’apprête d’ailleurs à réitérer Ouattara à Goïta, qu’il devrait appeler au téléphone, d’ailleurs il a alerté ses homologues Burkinabè Roch Kaboré, Muhamadu Buhari et Nana Akufo Addo… de sa démarche avant le 9 janvier. Pour quels résultats ? Et toujours selon le confrère panafricain, les missi dominici maliens devraient aussi voir le Burkinabè et le Bissau-Guinéen, le Nigérian … pour les convaincre de la pertinence du timing de la Transition. Alors autant dire que le séjour de l’ancien chef d’Etat nigérian à Bamako, pourrait ressembler à une mission de la dernière chance ! Ça passe ou ça casse ! «Vous revoyez votre copie avant le 9 janvier, où le CEDEAO serait amenée à durcir davantage sa position». Voilà à quoi peut s’apparenter la teneur du message de Goodluck Jonathan, discutée hier durant 2 heures chrono à Bamako entre lui et  Goïta.

A l’évidence, le plaidoyer des Maliens rencontre une fronde des chefs d’Etat. Des chefs d’Etat de la CEDEAO, bien que divisés sur le cas malien ne veulent  pas avaler cet anaconda de 5 ans. On sait l’Ivoirien Ouattara très horripilé, de même que le Nigérien Bazoum, qui l’a dit publiquement le 9 juillet dernier, le Ghanéen n’est pas pour, le Nigérian Buhari est furieux…

Goïta et Cie seront-ils audibles à cette diplomatie souterraine avant la date fatidique du 9 janvier ? Selon Abdoulaye Diop, ce calendrier est «évolutif» selon les avancées, mais si en fonction du terrain, c’est le quinquennat qui est approprié, que faire ?

Du côté de la CEDEAO, quel  genre de sanctions peut-on infliger à la Transition pour qu’elle rétropédale ? Y a-t-il des solutions médianes que la CEDEAO peut accepter ? Le cas malien est surveillé dans toute l’Afrique en particulier dans l’espace CEDEAO (avec la Guinée) et de son traitement et des résultats dépendra l’évolution politique de cette zone où le retour des prétoriens n’est plus une hypothèse d’école.

La REDACTION

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