Goodluck, médiateur de la CEDEAO au Mali : la «Bonne fortune» suffit-elle à éteindre l’incendie ?

Goodluck, médiateur de la CEDEAO au Mali : la «Bonne fortune» suffit-elle à éteindre l’incendie ?

Il effectue assurément une des missions les plus délicates de son après-mandat sur les bords du Djoliba. Dépêché hier mercredi 15 juillet 2020, pour jouer les bons offices et arracher un compromis entre les leaders de la contestation et le président Ibrahim Boubacar Keïta, l’ancien président nigérian  Goodluck Jonathan est arrivé hier mercredi 15 juillet 2020 à Bamako. Cette  mission de la CEDEAO, que chapeaute l’homme «chanceux» Jonathan est composée de présidents de Cours constitutionnelles, et aura la lourde tâche de rapprocher les positions tranchées afin de sauver les meubles dans ce pays en proie à des violentes manifestations depuis quelques semaines.

La tension est montée depuis que les responsables du mouvement dit du 5 juin maintiennent leur exigence à savoir la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que le mot d’ordre de la «désobéissance civile». D’abord pacifiques, les manifestations se sont durcies à, l’appel du leader religieux, l’Imam Mahmoud Dicko, chef de la coalition hétéroclite qui exige la démission du président IBK. Après deux grands rassemblements, ce mouvement dit du 5 juin a appelé à la désobéissance civile pour contraindre le chef de l’Etat à rendre le tablier. Après plusieurs jours de climat quasi-insurrectionnel, dans la capitale malienne, dont le quartier Badalabougou, fief de la principale figure de contestation, Imam Dicko, on dénombre au moins une dizaine de morts et plus d’une centaine de blessés. 

Aux dernières nouvelles, le M5 RFP appelle à un nouveau rassemblement le vendredi 17 juillet. Cette fois ci, il s’agit d’une prière collective au monument de l’indépendance pour rendre hommage aux martyrs tombés sous les balles lors des événements du 10, 11 et 12 juillet dernier. Le premier ministre malien annonce l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités par rapport aux tueries des derniers jours. Et le Mali n’est toujours pas sorti de l’ornière politique. « Bonne fortune» y parviendra -t-il ?

La rédaction

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