Gouvernement Achi 2 en Côte d’Ivoire : Un mammouth dégraissé pour un … travail éléphantesque !

Gouvernement Achi 2 en Côte d’Ivoire : Un mammouth dégraissé pour un … travail éléphantesque !

En congédiant les 41 ministres et secrétaires d’Etat le mercredi dernier lors du Conseil, le président de la République avait bien signifié que l’éléphant allait bien maigrir et que plus d’une dizaine de portefeuilles passeront à la trappe. C’est effectif depuis hier 20 avril, avec un Patrick Achi, sitôt reconduit 24 heures plus tôt qui a son équipe, expurgée de 9 membres.

Ouattara n’a pas émondé l’ancienne équipe, il a carrément élagué pour des questions d’économie et de sécurité. Réduire le train de vie de l’Etat commence d’abord par celui de ceux de «en haut de haut». Avec une douzaine de sortie dont une quasi-suppression des secrétariats d’Etat et 2 nouveaux entrants, cela peut d’apparence paraître un grand chamboulement, mais si le nombre a baissé barométriquement, les mêmes retrouvent leur département. L’indéboulonnable Kandia Camara garde les rênes des affaires étrangères, «Photocopie» reste à la Défense, Adjoumani à l’Agriculture, Vagondé demeure toujours le premier flic de Côte d’Ivoire. Une pichenette permet de remplacer Alain Richard Donwahi, aux Eaux et Forêts par Laurent Tchogba. Le département du pétrole (dans un pays qui gagne en off shore) est retiré de Thomas Camara pour être confié à Sangofowa Coulibaly. Et enfin, l’entrée en scène à la culture de Françoise, Remarck (ex-patronne de Canal+ en Côte d’Ivoire) à la culture, n’aura échappé à personne.

Voilà donc le mammouth dégraissé, qui doit pourtant faire face à un travail titanesque. En effet, on peut reprocher à Ouattara beaucoup de choses, mais il est un fait qu’il tente d’incarner : être un second Houphouët par le travail et par la transformation qualitative de la Côte d’Ivoire.

Si les aiguilles de la réconciliation retardent un peu, celles de la croissance, et du PIB ne sont pas négligeables. Mais voilà, comme on dit le PIB n’est pas comestible, ni les ponts, et échangeurs, encore moins les infrastructures routières et autres quand bien même ceux qui avancent cela, sont oublieux qu’un pays désenclavé, est apte au développement qu’un autre sans routes. Mais voilà, les Ivoiriens ont d’autres besoins et c’est à l’équipe d’Achi 2 de les satisfaire.

A commencer par le quotidien du citoyen lambda, notamment le prix de certaines denrées qui ont connu une tendance haussière, comme le pain, conséquence de la guerre Russie-Ukraine avec la rarefication du blé.

Le mois passé en mars 2022, 7 produits de grande consommation avaient vu leurs prix plafonnés par le gouvernement notamment, le sucre, la tomate concentrée, le riz, l’huile de palme raffinée, et les pâtes alimentaires, en fait le viatique nutritionnel de bon nombre d’Ivoiriens. Il y a eu aussi un contrôle plus accru de l’exportation des bananes, du riz local…

C’est donc sur la bouffe, le panier de la ménagère qu’est attendue d’abord l’équipe Achi 2. Ensuite, la problématique de l’emploi, dans un pays où trois quart de la population a moins de 35 ans, est un casse-tête pour les dirigeants. Arrivée à insérer la fournée des 300 à 400 mille jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année, est aussi une équation à résoudre pour le nouveau gouvernement.

Naturellement, la présidentielle de 2025 est également dans la ligne de mire de cette équipe resserrée, car si le poste de vice-président a été pourvu, en la personne de l’ex-gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, et si à l’exception du nombre, dans l’équipe d’Achi 2 tout a changé pour que rien ne change, c’est que Ouattara a son idée sur l’échéance 2025. Et c’est cette équipe qui devrait la mettre en musique.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR