Gouvernement Dabiré II : Zèph le Joker de la réconciliation

Gouvernement Dabiré II : Zèph le Joker de la réconciliation

Pour l’essentiel, le gouvernement de Dabiré II n’a fondamentalement pas changé. Roch a tourné un peu manège. Elaguant un tout petit peu. Mais surtout effectuant l’habituel jeu de chaises musicales. 12 partants notamment Rémi Fulgance Dandjinou (Communication), René Bagoro (Justice), Claudine Lougué (Santé), Oumarou Idani (Mine et Carrières), Maurice Bonanet (Habitat et Urbanisme), Yiouga Ambroise (Eau et Assainissement), Abdoul Sango (Culture), Nestor Bassière (Environnement), Paul Robert Tiendrébéogo (Burkinabè de l’étranger), Daouda Azoupiou (au Sport) s’en va également, sans oublier Somanogo Koutou aux ressources animales et Maminata Ouattara, ministre des droits humains.

Exception faite de ces 12 qui passent à la trappe, il y a eu des permutations et des entrées tonitruantes :

Clément Sawadogo renoue avec ses vieilles amours, à l’Administration territoriale.

Me Bénéwendé Sankara étrenne le département de l’habitat et de l’Urbanisme. De l’Assemblée au gouvernement, il fait un vrai voyage.

Victoirne Kibora/Ouédraogo, monte de secrétaire général à ministre plein en tant que garde des sceaux.

L’ancien patron de la Lidejel et ex-DG de l’AGETER, Ousmane Nacro, élu député MPP, tête de liste de la Sissili, s’installe dans le fauteuil de l’Eau et l’Assainissement, l’enfant du Zoudwéogo, Modeste Yerbanga est bombardé ministre des Ressources animales, André Marie Nana est au sport. Aimé Zongo délégué aux mines.

La grosse prise dans ce gouvernement reste évidemment Zéphirin Diabré, ex-chef de file de l’Opposition à qui on a     taillé le gros ministère d’Etat en charge de la RECONCILIATION.

C’est vraiment le changement notable dans cette équipe Dabiré II, puisque tout semble avoir bougé, pour que rien ne bouge, à moins que ce ne soit le contraire sauf ce ministère ‘’balaize’’. Roch a maintenu plus de la moitié des anciens ministres.

Zèph rentre donc dans l’équipe de Roch, 30 ans après en avoir fait partie, alors que le 1er était premier ministre sous Blaise. Un gros dossier, tel que la réconciliation terrain sur lequel, il est très attendu par les Burkinabè lui échoit. Roch Instaure une sorte de démocratie consensuelle et fait de Zèph, son Joker. Car si d’aucuns avaient tablé sur une entrée de l’UPC au gouvernement, c’était par certains de ses lieutenants, mais pas lui au premier chef. ‘’Déconnecté’’ de l’Exécutif et répondant directement de Roch, le tandem Dabiré-Diabré aura à cornaquer cette locomotive de la réconciliation. Zèph aussi apparemment avait-il vraiment le choix que de rentrer dans ce gouvernement ?

Car n’étant plus chef de file de l’opposition et s’il devait affronter «la diète» qui sied à l’opposition durant les 5 prochaines années, c’aurait été intenable. Tant qu’à rentrer au gouvernement pour mettre en musique cette réconciliation qu’appellent de tous leurs vœux les Burkinabè, et aussi se refaire une santé financière, car une présidentielle ça coûte la peau des fesses.

C’est un gouvernement pas trop resserré, avec quasiment les mêmes têtes, émondées d’une douzaine, donc plus d’une vingtaine est demeurée inamovible ou change de poste. Une équipe qui aura la sécurité, la réconciliation, les questions sociales comme plat de résistance immédiate, car il n’y aura pas d’entrée, même en guise de mise en bouche pimentée.

La REDACTION

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