Gouvernement de Gon Coulibaly III : Ouattara laisse toujours la porte entre-ouverte

Gouvernement de Gon Coulibaly III : Ouattara laisse toujours la porte entre-ouverte

 

UDPCI, MFA, PIT, chacune de ces formations politiques qui a signé le document relatif au parti unifié lors du Congrès extraordinaire du RDR en mai dernier, a obtenu hier 10 juillet sa part de gâteau dans la distribution des strapontins de l’équipe Gon Coulibaly version III. C’est un mélange d’anciens, de nouveaux et de revenants qui composent, ce gouvernement censé mené le combat pour la présidentielle de 2020. Une présidentielle dont le choix de l’identité du champion du RHDP divise les deux mastodontes de ce parti houphouëtiste. Alors que Bédié reste arc-bouté, à un supposé pacte, tissé entre lui et le président Ouattara, lequel pacte stipule qu’il revient à un du PDCI, d’être le porte-étendard du RHDP en 2020, Ouattara, conteste le ‘’deal’’, et semble à présent vouloir faire cavalier avec le RDR, les petits partis et les «dissidents du PDCI». Pour ce coup-ci, sur les 35 impétrants, il maintient bien sûr ses fidèles parmi les fidèles tels Ham-Back (Hamed Bakayoko), Kandia Camara et autre Nialé Kaba, mais Ouattara a pris le soin de reconduire tous les anciens ministres du PDCI donc les 13 membres qu’on avait défenestré et dont 7 avaient été qualifiés de ‘’pestiférés’’ donc non reconductibles et 6 «renégats» qui avaient boudé, l’octogénaire Boudah de Daoukro.

In fine même s’il y a eu des permutations, tous restent au gouvernement, preuve qu’il y a toujours un lien entre Bédié et Ouattara et preuve que le mouvement «Sur les traces d’Houphouët Boigny» est en branle. En dépit donc de toutes les spéculations, les colères feintes ou réelles de Bédié de mettre fin à ces fiançailles de raison, et malgré également, la position souvent alambiquée de Ouattara, le brinquebalant attelage RHDP tient toujours la route, et le divorce tant annoncé, semble reporté encore une fois sine die. Mieux, ce gouvernement voit l’arrivée de Soroistes tel Sidiki Konaté à l’artisanat, poste qu’il avait déjà occupé, un proche du président de l’Assemblée nationale, qu’on dit pourtant en froid avec ce dernier, pour cause de rapprochement avec des étoiles scintillantes du RDR, comme Hamed Bakayoko. Un appel du pied à Soro, qu’il a vu la semaine dernière 3 fois presque dans la foulée d’affilée. Ce n’est pas sans raison !

Ses menaces d’extirper tous les non-signataires, et même ceux qui renâclaient, à la naissance de ce parti unifié, Ouattara, ne les a pas mis à exécution et ses velléités de se passer de Bédié pour la bataille de 2020, restent en sourdine. Le chef de l’Etat, laisse donc la porte entre-ouverte, à qui veut toujours y entrer. Quand la fermera-t-il pour toujours, puisqu’il est prévu, un autre lifting gouvernemental, après les municipales prévues pour la fin 2018 ? Les contingences politiques nous situeront.

Sam Chris

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