Grand oral de Choguel Maïga : Chronogramme de la transition : 24 mois

Grand oral de Choguel Maïga : Chronogramme de la transition : 24 mois

Le rendez-vous en valait la peine et les députés n’ont pas manqué l’occasion. Cinq heures d’horloge, c’est le temps qu’ont duré les échanges entre le chef du gouvernement de la Transition Choguel Maïga et les membres du Conseil national de la Transition à l’occasion du Grand oral du chef du gouvernement malien.

Tour à tour, les intervenants exposent leurs préoccupations à leur hôte du jour. Cherté de la vie, lutte contre la corruption, lenteur du plan d’action du gouvernement, chronogramme de la Transition et les sanctions de la CEDEAO…, ont été les principaux sujets abordés. Sur toutes ces questions, le fort en thèmes a trouvé la réponse voire la parade pour s’en tirer à bon compte. Pour tout résumer, Choguel Maïga n’a pas fait dans l’esquive et a réussi à tirer son épingle du jeu.

Comme il fallait s’y attendre, le chronogramme de la Transition, objet d’un bras de fer entre le régime de Bamako et l’organisation sous-régionale constituait le plat de résistance de ce passage. Et Choguel n’a pas fait dans la langue de bois ? Droit dans ses bottes, cette bête politique n’a pas varié sa position sur la question. «Nous allons dérouler le programme sur les 24 mois, dès la semaine prochaine», annonce le Premier ministre avant d’expliquer que cette période est «incompressible pour implémenter les bases du processus du changement». Il ajoute même que trois mois ont été déjà perdus d’où la décision du gouvernement de ne plus attendre.

Les choses sont donc claires. Bamako n’entend pas fléchir face à la CEDEAO, qui exige la réduction de ce chronogramme entre 12 et 16 mois. On n’est loin de la fin de ce match qui se joue depuis plusieurs mois et dont on ignore l’issue. Alors que le pays de Mobido Keïta s’apprête à accueillir la délégation de l’organisation pour une nouvelle séance de travail sur la question, le PM malien vient de faire une annonce qui n’arrange vraiment pas les choses. Mais, que pouvait-on attendre réellement de ce passage devant les membres du CNT ? En poste depuis 10 mois et véritable atout d’une transition qui emploie diatribes et pics verbaux pour implémenter sa vision de gouvernance, Choguel Maïga vient de marquer des points et se positionne désormais comme un acteur incontournable dans la conduite du processus de Transition au Mali. Selon plusieurs observateurs qui ne vendaient pas cher sa peau, ce grand oral constituait une aubaine pour lui et lui permet de marquer des points auprès des maîtres de Bamako, qui n’attendent pas mieux.

La rédaction

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