Quand le président ivoirien, Alassane Ouattara s’exprime devant le parlement réuni en congrès (Assemblée Nationale et Sénat), c’est que c’est solennel et surtout ce qu’il va dire est très important pour la Côte d’Ivoire. En 2016, il l’avait fait pour défendre son avant-projet de constitution.
Pour ce 26 avril 2023, c’est son bilan en matière de gouvernance à la tête de l’Etat qu’il campe devant les députés et les sénateurs : Economie, insécurité, santé, électricité, infrastructures et …politique, durant une demi-heure, le président ivoirien a peint l’existant en Côte d’Ivoire sous son magistère. Un exercice auquel se livrent généralement les premiers ministres lors de leur discours sur l’Etat de la Nation, mais en cran supérieur, en l’espèce c’est le chef de l’Etat lui-même qui le fait.
Evidemment, il a commencé là où même ses adversaires les plus irréductibles reconnaissent qu’il est excellent : l’économie. «Les perspectives économiques sont favorables». en 2023, la Côte d’Ivoire sera encore au sommet dans la zone UEMOA en matière de PIB avec 7,2% et une inflation de 3,7%. On peut ne pas aimer le lièvre, mais reconnaître tout de même qu’il court très vite. L’économie et les finances sont son violon d’Ingrès. Il a installé le pays dans une solidité économique, en dépit des turbulences dues au Covid-19, à la guerre en Ukraine et aux menaces terroristes.
Justement, la lutte contre la pieuvre terroriste après les attaques de Bassam et de Kafolo, cette lutte a été renforcée et aujourd’hui, la Côte d’Ivoire qui mesure les risques de l’hégémonisme des katibas a pris de nombreuses dispositions pour y faire face. En matière de santé, Alassane Ouattara dit avoir mis l’accent sur des soins de qualité et accessibles au plus grand nombre de ses compatriotes. L’éducation : la multiplication des universités érigées par l’Etat et les actions pour satisfaire les Ivoiriens en la matière ont aussi été relevées. Quant aux infrastructures, à part Houphouët-Boigny jamais un président ivoirien n’a autant construit de routes, ponts et chaussées qu’Alassane Ouattara.
Mais, si on le crédite de bons points dans tous ces secteurs de développement du pays, il est un domaine où il doit mieux faire : la politique. La réconciliation a connu de grands pas en avant, avec le retour avant-hier de Laurent Gbagbo, hier de Charles Blé Goudé. Demain, est-ce le tour de Soro ? Ici, certains estiment que des cœurs ne sont toujours pas en paix ! Mais, il y a surtout les municipales et les régionales, sur lesquelles, l’opposition par exemple attendait de grandes annonces de Ouattara, notamment sur un toilettage de la CEI querellée actuellement.
Une Administration électorale accusée à tort ou à raison d’être «déséquilibrée», car ne reflétant pas la diversité politique actuelle de la Côte d’Ivoire». C’est un point que le président ivoirien devrait voir pour avoir un consensus avant d’aller à ces échéances locales. Et puis, il y a la présidentielle dans 2 ans. Cela permettra en même temps d’aborder cette échéance cruciale avec plus de sérénité. In fine, c’est un bilan satisfaisant à améliorer mais qui n’empêche pas de dire que la Côte d’Ivoire se porte bien !
La REDACTION
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