Grand oral de Strasbourg de Macron : Pour le continent, les sillons du sommet UE-UA de février sont tracés

Grand oral de Strasbourg de Macron : Pour le continent, les sillons du sommet UE-UA de février sont tracés

Evidemment Emmanuel Macron pour ce grand oral devant les Eurodéputés réunis à Strasbourg ne pouvait parler que de l’Europe, surtout qu’il a endossé le costume neuf de président de cette institution pour 6 mois.

Réorganisation Schengen-Immigration-Environnement-Europe de la défense-Bisbilles avec la Russie au sujet de l’Ukraine-OTAN ont traversé ce discours. Mais un président français, à 3 mois d’une échéance dont nul ne doute qu’il sera candidat (la charge du candidat des Verts Yannick Jadot en est la preuve)  et dont le pays a un passé colonial et même actuellement un corps expéditionnaire au Sahel, en l’occurrence, un tel président avec même la casquette de patron de l’Europe pour 6 mois peut-il occulter le continent dans un discours aussi emblématique ? Que nenni ! Alors et l’Afrique dans toutes ces paroles à un mois d’un sommet UE-UA (17 février 2022 à Bruxelles) ?

Macron a campé déjà le décor en partant d’une réinvention du partenariat avec l’Afrique. Ce n’est pas nouveau dans la bouche du président français, pardon du Conseil européen. Il l’avait dit mutatis mutandis (la même chose) à Ouaga le 28 novembre 2017 devant les étudiants burkinabè en s’inspirant de la fameuse phrase de Sankara «Oser inventer l’avenir».

Dans le triptyque Démocratie-Progrès-Paix qui a été la colonne vertébrale de son oral strasbourgeois, si réinvention il doit y avoir dans un nouveau rapport avec l’Afrique, seules la paix et la démocratie sont urgentes sur le continent en proie au terrorisme, aux guerres et à des reculs démocratiques. Réforme donc de Schengen, mais aussi réforme des rapports UE-Afrique, au moment même où la France en particulier a de  petits différends avec certains de son ancien glacis, notamment le Mali.

Repenser donc la lutte contre le terrorisme, car le discours de Jupiter intervient quelques heures seulement après que 4 soldats de Barkhane se soient blessés  au contact d’un engin explosif à Ouahigouya, une ville située à 180 kilomètres de Ouaga et ce, quelques jours après un dynamitage de son aéroport par des assaillants.

En fait, il y a des passerelles entre repenser Schengen et celui des relations avec l’Afrique. Comment faire pour circonscrire le terrorisme dans le Sahel par exemple, au Mali et au Burkina où des pans entiers des territoires sont des propriétés des terroristes ? Comment trouver une solution avec l’armée russe ou son succédané Wagner qui s’installe au Mali ? L’OTAN, c’est d’abord sa tasse de thé, pas l’Afrique. Barkhane plie bagage, et Takuba fait ce qu’elle peut. Mais l’Afrique est chevillée à Macron, en tant que président français, et en tant qu’Européen !

En octobre dernier, des représentants de la société civile avaient déclamé les attentes de la jeunesse et des Africains devant un Macron lors d’un sommet Afrique-France nouvelle formule.

Le grand oral de ce 19 janvier trace les sillons de ce que l’UE veut comme relation avec l’Afrique sous présidence jupitérienne.

Décomplexée, débarrassée des scories rejetées par bon nombre d’Africains. (C’est quasiment deux (2) programmes qu’a ébauchés hier le président du Conseil européens le français Macron. Parviendra-t-il à faire concilier les volontés des 27 d’avec les 54 ?

On peut compter sur son volontarisme, sa gouaille et ses arguments. Reste que chaque continent à ses problèmes et surtout en Afrique, où les attentes sont loin d’être uniformes .

La rédaction

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