Grand oral de Zelensky en visioconférence devant le Bureau de l’UA : Inaudible devant un continent  dont ce n’est pas la guerre

Grand oral de Zelensky en visioconférence devant le Bureau de l’UA : Inaudible devant un continent  dont ce n’est pas la guerre

Dire que la déception du président ukrainien Volodymyr Zelensky est grande, est une lapalissade, tant l’écart est abyssal entre le fait de s’adresser aux 54 pays de l’Afrique, qu’au Bureau élargi de l’UA.

C’est pourtant devant cette portion congrue qu’il a dû se résoudre à faire son grand oral en visioconférence hier 20 juin pour parler de la guerre qui l’oppose au voisin russe. Depuis le début de la guerre, c’est l’exercice quasi-quotidien de Zelensky qui s’adresse, aux différents parlements et instances internationales via la technologie de la vision à distance. La configuration d’hier qui induit déjà la posture de l’Afrique sur cette guerre qui peut se ramener à cette expression : «ce n’est pas notre guerre». Une attitude qui n’est pas nouvelle, car déjà lors du vote sur le dossier brûlant à l’ONU, l’Afrique qui représente ¼ de l’AG onusien, s’est majoritairement abstenue.

Ensuite, il y a 2 semaines, le président de l’UA, le Sénégalais Macky Sall, dont le pays s’était aussi abstenu, Macky Sall a évoqué avec Vladimir Poutine à Sotchi, les effets collatéraux de cette guerre sur l’Afrique. Enfin, si ce grand oral de Zelensky qui voulait inviter les Africains à se mêler  à cette guerre, si ce grand oral n’a pas trouvé d’écho favorable, c’est parce que l’Afrique reste arc-boutée à 3 principes pour lesquels elle ne veut pas transiger :

Respect des droits de l’homme ;

Résolution pacifique des conflits ;

Liberté de commerce.

Cependant, il ait une autre règle non-écrite mais d’airain à laquelle, l’Afrique a tenu à respecter : c’est une guerre entre Européens, pas celle de l’Afrique. C’est vrai que les bateaux bloqués dans la mer noire, dont les cales sont remplies de blé et de maïs, denrée dont a besoin une Afrique affamée, c’est vrai que les sanctions russes frappent au porte-monnaie des Africains, par la cherté de la vie comme l’augmentation du prix de l’essence à la pompe, la disparition du gasoil, l’augmentation du prix de l’huile, du pain …

Oui, il y a ces phénomènes issus de causes à effets liés à cette guerre Russie-Ukraine. Mais l’Afrique, en restant un peu timorée face à ce discours de l’ancien acteur Ukrainien devenu président, cultive une realpolitik que ne lui dénierait pas l’Europe. En effet, cette guerre est à la porte de l’Europe, c’est une guerre européenne, or l’Afrique a remarqué que l’UE envoie des armes, du matériel de guerre, de l’argent, impose des sanctions à la Russie, mais ne prend pas part à cette guerre de façon opérationnelle. Pas un seul soldat européen sur le sol ukrainien.  Et même la ferme volonté de l’Ukraine de rendrer dans l’OTAN crée des gorges chaudes. Idem pour les USA. Personne ne veut combattre frontalement Poutine ! Une prudence légitime, car le risque d’une déflagration n’est pas une hypothèse d’école, si cela advenait. Alors si même l’Europe avec ses grandes nations et les USA font attention, l’Afrique encore plus, elle qui est un confettis de 54 Etats, qui sont souvent biberonnés par … l’Europe ou les USA. Et puis la Russafrique quoique pelliculaire existe.  L’Afrique ici a joué au réalisme le terrain commandant la manœuvre, elle n’a pas voulu se faire embarquer dans une guerre, dont elle supporte certes les conséquences, mais qui n’est pas la sienne. Il y a des guerres qu’il faut savoir contourner, surtout quand on est une fourmi, alors que ce sont des éléphants qui se battent. Cette Afrique a déjà ses guerres des pauvres avec le terrorisme !

La REDACTION

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