Groupe parlementaire UPC : Haro sur les propos grossiers des députés de la majorité

Groupe parlementaire UPC : Haro sur les propos grossiers des députés de la majorité

Après la clôture de la première session ordinaire le 3 juin dernier et celle de la session extraordinaire tenue du 10 au 24 juin 2019, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a fait le bilan de sa participation à mi-parcours. Des dires du président, Nicolas Koumbaterssour Dah, le bilan est plus que satisfaisant. Par ailleurs, il dénonce le comportement grossier et injurieux de certains députés de la majorité parlementaire lors des plénières. C’était le jeudi 27 juin 2019, à son siège, à Ouagadougou.

Le bilan a mis parcours de la participation du groupe parlementaire aux différentes sessions parlementaires au titre de l’année 2019 est jugé satisfaisant par le président, Nicolas Koumbaterssour Dah. A l’entendre, le groupe parlementaire UPC a pleinement assumé son rôle de contrôle de l’action gouvernementale en posant des questions et en en donnant son quitus pour l’adoption de projets de loi.

Des deux sessions spéciales, le député Nicolas Dah, explique que la première qui s’est tenue du 8 au 14 janvier 2019 avait à son ordre du jour le projet de loi portant état d’urgence au Burkina Faso. Cette loi avait été adoptée à l’unanimité à cause de la situation sécuritaire précaire du pays. La deuxième session spéciale, a été ouverte le 13 février 2019, suite au remaniement ministériel qui a porté Christophe Joseph marie Dabiré à la tête du gouvernement, en remplacement de Paul Kaba Thiéba. A l’occasion de la présentation de sa politique générale à la représentation nationale le 18 février, il n’a pas reçu le quitus du groupe parlementaire UPC. Le groupe dit avoir voté «non» à sa politique générale, ils n’ont plus foi en la capacité de ce gouvernement à réaliser ses promesses.

Pour ce qui est de la première session ordinaire de l’année, les conférenciers du jour précisent qu’elle a connu l’adoption de 42 projets de loi dont 29 portant sur des ratifications. Ils dénombrent 18 accords de prêts dont le montant total s’élève à plus de 321 642 724 000 milliards de F CFA. Et 8 accords de dons d’un montant total d’environ 148 552 280 000 milliards de F CFA. Quant aux autres ratifications, elles portent sur l’adhésion du Burkina Faso à des organisations internationales. Le groupe parlementaire UPC a donné sa caution pour l’adoption des projets de loi portant ratification des nombreux accords y compris les accords de prêts et de dons. La quasi-totalité des autres projets de loi soumis à leur examen ont aussi été adoptés à l’unanimité. Et pour assumer leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale, 15 questions orales et d’actualité ont été posées au gouvernement.

La première session extraordinaire de l’année 2019, qui s’est tenue du lundi 10 juin au lundi 24 juin 2019, avait à son ordre du jour le projet de loi portant modification du code pénal et le débat d’orientation budgétaire sur le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2020-2022. Le projet de loi portant modification du code pénal adopté en plénière le vendredi 22 juin 2019, a fait couler beaucoup d’entre et de salive. Le groupe parlementaire UPC avait quitté la salle avant le vote de la loi.

Le député Justin Compaoré explique que c’est pour marquer leur désapprobation face aux comportements indignes au sein de l’hémicycle qu’ils ont décidé de se retirer lors du vote de la loi.  En effet, il dénonce certains propos grossiers et injurieux tenus par des députés de la majorité parlementaire. Selon lui, ces derniers ne tirent pas leçon du passé et vont même jusqu’à insulter ceux qui font des remarques au gouvernement ou qui ne partagent pas le même avis qu’eux. Egalement, il dénonce le fait que certains projets de loi emblématiques soient toujours programmés en session extraordinaire. Ce qui selon lui, ne donne pas l’opportunité aux députés de mieux les étudier au regard du temps accordé pour les examiner.

C’est pour ces raisons qu’ils ont décidé de se retirer.  Des autres activités du groupe, l’on retient les premières journées parlementaires tenues les 21, 22 et 23 mars à Gaoua dans le Sud-Ouest sur le thème «Comprendre les vertus et enjeux de la cohésion sociale pour une refondation politique, économique, sociale et culturelle du Burkina Faso : Quelle contribution des parlementaires burkinabè ?». Par ailleurs, des députés du groupe ont bénéficié de plusieurs formations au niveau national et effectué des missions à l’extérieur dans le cadre du travail parlementaire. Pour une Assemblée nationale efficace, efficiente et participative, le groupe parlementaire UPC pense qu’il faut un strict respect de la séparation des pouvoirs et le respect du règlement intérieur de l’institution.

Pélagie OUEDRAOGO

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