A l’image d’un homme pris dans une houle au milieu de la mer, qui s’agrippe à tout, la RD Congo, semble commencer à faire feu de tout bois ou à chercher du secours un peu partout y compris hors de la région des Grands Lacs. A preuve, cet épistolaire d’appel au secours lancé le 18 février dernier par Félix Tshisekedi à l’endroit de son homologue tchadien, le maréchal Mahamat Idriss Deby, via son émissaire spécial, Didier Mazenga !
Echaudé par une Communauté internationale qui rechigne à prendre une mesure robuste contre l’agresseur le M23, épaulé par le Rwanda, déçu par les pinailleries de l’EAC et de la SADC, et surtout confronté à une avancée du M23-AFC dans le Nord, puis le Sud-Kivu, le chef de l’Etat congolais, s’est résolu à aller voir ailleurs. En vérité, «Fatshi» a saisi une balle au bond, car il y a plus d’une semaine de cela, le maréchal-président tchadien avait apporté son soutien à Félix Tshisekedi. Deby-fils avait dans un message signifié qu’il était pro-RD Congo, et même appelé à une mobilisation générale pour les FARDC.
D’aucuns avaient perçu une volonté du chef de l’Etat tchadien de jouer à la médiation dans ce conflit éloigné géographiquement du Sahel ! Mais, son action pourrait s’inscrire dans celle de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).
Mais aussi, un retour à l’ascenseur au président Tshisekedi, qui avait offert sa médiation en 2021, dans la cadre du processus de succession consécutif à la mort de Deby-père ! Au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
L’armée tchadienne dont la réputation n’est pas surfaite jugée compétente, aguerrie répétera-t-elle ce qu’elle avait fait dans la seconde guerre en RD Congo (1998-2002) aux côtés de Kabila-père ? Si oui, combien iront-ils dans ce Kivu en ébullition permanente ? Et pour combien de temps ? Rien n’est exclu, et la réponse fusera sans doute du palais Toumaï de N’Djamena. UNE
La rédaction
COMMENTAIRES