Guerre au Soudan entre généraux Al-Burhan # «Hemedti» : Les pays voisins victimes de catastrophes humanitaires

Guerre au Soudan entre généraux Al-Burhan # «Hemedti» : Les pays voisins victimes de catastrophes humanitaires

Une chose est de pouvoir se dépêtrer du guêpier militaire soudanais, une autre est de pouvoir trouver un point de chute pour refaire sa vie, du moins vivre décemment, en attendant une hypothétique cessation des hostilités au Soudan.

Alors que les combats s’intensifient malgré ces fausses trêves, la dernière en date de 72 heures a débuté le 30 avril 2023 alors donc que ça tire toujours ce 1er et 2 mai 2023 à Khartoum, au Darfour, à Omdourman etc entre les soldats des Forces armées soudanaises (FAS) du général Al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général «Hemedti», Américains, Français, Suisses, Britanniques, Arabes, Africains, ont pu s’échapper grâce à leurs pays, mais nombreux l’ont pu surtout les Soudanais et d’autres Africains, grâce à leurs jambes et à la chance. Ces nouveaux Boat-People commencent à constituer un sérieux problème pour des voisins tels le Tchad, la RCA, l’Egypte.

En effet, si les Etrangers, occidentaux, Américains ou Arabes sont rentrés dans leurs pays respectifs, ces populations, la plupart soudanaise, sont des réfugiés dans ces pays cités, avec comme misère, promiscuité, maladies et désespoir comme viatique journalier.

Ainsi au Caire en Egypte, l’un des parrains du Soudan, les réfugiés soudanais arrivent en grandes fournées depuis le début des combats. On compte actuellement un peu moins de 20 000 réfugiés soudanais dans la capitale des Pharaons.

Beaucoup se sentent en sécurité, mais sont pris d’un sentiment anxiogène face à l’avenir. Où dormir de façon pérenne ? Comment trouver du travail ? Comment scolariser des enfants ? Où se soigner sans argent ? il est vrai qu’au début, l’Egypte et les humanitaires internationaux vont pouvoir subvenir aux besoins basiques, mais pour le long terme, c’est le Nil à boire ! Ici, on ne peut pas parler à proprement dit de grave catastrophe humanitaire. Mais, pour ce qui est de la République centrafricaine, c’est le cas. Pour le moment, on dénombre 6 000 personnes, pour la plupart des femmes qui ont rejoint la RCA. Mais, dans un pays qui se «cherche», confronté aux rébellions, à des problèmes d’insécurité et de gouvernance, et à une pauvreté endémique, accueillir 6 000 réfugiés soudanais, surtout femmes (70%) dont 15% de filles et 10% d’hommes en plus des siens c’est-à-dire,  les Personnes déplacées internes (PDI), accueillir toutes ses personnes c’est la galère !

C’est pourquoi le HCR parle déjà de début de catastrophe humanitaire à cette frontière Soudan-RCA. Il faut rapidement trouver de «l’eau, des vivres, un service d’assainissement pour ces réfugiés», affirme Fafa Olivier Attidzoh du HCR en Centrafrique. En tout cas, à Vakaga, cette province frontalière entre les 2 pays, le flot des réfugiés fait craindre le pire avec des flambées de prix de denrées.

Autres pays, autres réfugiés, au Tchad voisin, 20 000 Soudanais auraient fui vers ce pays. Ici aussi, ce sont les mêmes difficultés que rencontrent ceux qui ont quitté précipitamment le Soudan pour cause de guerre : absence de tout, humanitaires débordés, risque d’épidémie tel le choléra… Mêmes images pitoyables au Soudan du Sud (4 000 réfugiés), en Ethiopie (3 500). L’ONU chiffre à 270 000 les Soudanais qui ont franchi les frontières pour se réfugier ailleurs. A la longue, surtout que la guerre est partie pour être chronophage, au final, c’est assurément des catastrophes humanitaires insolubles en gestation.

 La REDACTION

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