Guerre au Soudan : Palabre pour la paix à Addis Abéba en attendant Djeddah !

Guerre au Soudan : Palabre pour la paix à Addis Abéba en attendant Djeddah !

On est tenté de dire que depuis le 15 avril dernier début de la guerre meurtrière entre les 2 généraux Al-Burhan et «Hemedti», on a presque tout essayé pour ramener la paix : Les parrains (Egypte, pays arabes, USA…) et d’autres bons offices, en vain l’inimitié quasi-inextinguible entre les 2 ex-alliés fait que tout bloque.

Pourtant, on a l’impression que les lignes pourraient bouger à partir d’Addis Abéba, ou se réunissent ONG, l’UA, l’IGAD, grosso modo, 90 représentants allant de la société civile (comme liberté et changement qui avait été dans le gouvernement civil) aux partis politiques, en passant par les groupes de résistance, et les associations professionnelles (médecins, journalistes) sans oublier des groupuscules armés du Darfour, bref, ce sont des échantillons représentatifs de la société soudanaise qui se retrouvent dans la capitale éthiopienne pour «peser» sur les 2 principaux belligérants, afin qu’ils s’asseyent autour d’une table pour chercher les conditions du retour à la paix, dans un Soudan ou la guerre à défaut de se «somaliser», se banalise.

En clair, ces 90 représentants des forces vives soudanaises veulent amener Al-Burhan et «Hemedti» à se parler, à parvenir à défaut d’une paix, celle des braves, en attendant de voir venir. Et c’est l’ex-premier ministre civil Hamdok qui a donné le «la» des travaux, hier à Addis.

Une réunion qui tombe à pic, car justement les 2 généraux qui s’entredéchirent, comptent se rencontrer via leurs principaux lieutenants ou peut-être par extraordinaire eux-mêmes, à Djeddah en Arabie Saoudite, une prouesse qu’aura réalisée le prince héritier MBS Mohamed Ben Salman.

Il faut dire que la situation au niveau des victimes civiles et celle humanitaire est catastrophique. Rien qu’à Khartoum et sa ville-jumelle Ondurman, la bataille est meurtrière, car les FSR du général «Hemedti» et les FAS du général Al-Burhan se disputent les quartiers, avec des conséquences indescriptibles. Même si selon diverses sources, ce sont les FSR qui seraient maîtres de la capitale soudanaise.

6 mois après le début de la guerre au Soudan, avec près de 7 millions de personnes déplacées internes, et des milliers de victimes selon l’ONU, il y a donc des linéaments d’une solution à condition que les propositions qui seront issues d’Addis Abéba soient audibles aux oreilles des 2 généraux. Et même après ça, la guerre s’est tellement installée, la société soudanaise s’est tant disloquée, qu’il faudra des mois et des mois avant une probable paix. Et puis, que faire de ces 2 généraux dont 1 est désormais de trop. Al-Burhan et «Hemedti» se connaissent tellement trop, et sont tant hais et combattus, que ce ne sera pas facile de les réconcilier. Et il y a leurs hommes, et la question ethnique qui a ressurgi dans toute sa laideur comme pour dire que l’avènement de la paix au Soudan sera un long processus semé de rancunes, de désirs revanchards, deuils non faits et d’exilés angoissés. Les civils essayent de reprendre la main sur un terrain miré.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR