Guerre civile en RCA : Le scrutin du 27 décembre n’est plus tenable !

Guerre civile en RCA : Le scrutin du 27 décembre n’est plus tenable !

Bambari qui était sous griffes rebelles depuis le 22 décembre même si la MINUSCA l’a reprise hier 23 décembre, des combats qui ont fait rage à Boali, à une centaine de km de Bangui. Et peur-panique à Bangui hier, due à Dame-Rumeur qui a distillé insidieusement que la horde des croquants venus de partout de la RCA allait se fondre sur la capitale incessamment.

Et puis enfin une Autorité nationale des élections (ANE), l’administration électorale, qui n’a pas pu se réunir hier, pour un brainstorming de réglage pour les raisons évidentes d’insécurité… et même si le comité stratégique des élections, chapeauté par le premier ministre a planché toujours hier sur ce vote du 27 décembre, convenons-en qu’à J-3 d’une élection aussi fondamentale, il y a moult raisons d’estimer que toutes les conditions, mêmes les plus minimales ne sont pas remplir pour la tenir.

Déstabilisation, un ex-président putschiste en l’occurrence François Bozizé, toujours pas touché par la grâce de la démocratie, qui reste agrippé au raccourci militaire, 80% d’un territoire occupé par des rebelles, à titre de comparaison le Burkina Faso avait 17% du sien occupé par des terroristes et pourtant le double scrutin du 22 novembre dernier a été jugé incertain et d’aucuns ont suggéré son report. Heureusement que le pari sécuritaire a été tenu tout comme le vote.

Alors qu’en RCA, la situation est pire et qu’on fait du forcing à vouloir respecter le 27 décembre. C’est tout simplement de l’entêtement bovin. Certes, le président Touadera tient à ces élections, certes même la RCA en a besoin, mais, mais quand un président ne contrôle que son palais et que même les faubourgs de Bangui lui échappent, à quoi sert une telle élection ? Quand des rebelles se repaissent la carcasse d’un pays qui n’aurait jamais dû exister, peut-on parler de scrutin ?

L’ONU, la Communauté internationale tiennent à cette élection, mais est-ce réaliste ? L’Elysée s’est entretenu avec le locataire du palais de la Renaissance hier, et le G 5 (les pays partenaires de la RCA) tient un conseil de guerre en cette veille de la Nativité sur la RCA. Tous devront avoir le courage de reculer ce scrutin d’autant plus que la Constitution centrafricaine stipule que le mandat de Touadera n’est forclos que le 30 mars 2021. Il y a encore 3 mois de battement, délais qui permet de voir venir. Il n’est ni sage, ni lucide de tenir coute que coute, à la date du 27 décembre, non gravée dans le marbre de la loi fondamentale. La RCA y gagnera, et des vies humaines seront sauvées.

La REDACTION

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