«Guerres et conflits de 4e génération» : Le gouvernement à l’école du général Mohamed Hesham

«Guerres et conflits de 4e génération» : Le gouvernement à l’école du général Mohamed Hesham

«Guerre et conflits de 4e génération». C’est l’intitulé de la conférence  du séminaire gouvernemental tenu hier mardi 26 novembre 2019, sous l’égide du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, à la salle polyvalente  de la présidence du Faso. Cette conférence, animée par le général de division Mohamed Hesham, expert de l’armée égyptienne, a pour intérêt  selon le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Chériff Sy, de permettre une meilleure lecture des évènements qui secouent le monde notamment, le terrorisme  afin de donner des éléments d’analyse pour mieux connaître les objectifs de ces guerres et conflits, leurs caractéristiques, leurs techniques et méthodes.

Major général Mohamed Hesham consultant de la haute académie militaire Nasser, membre du conseil d’administration du centre de recherche sur le Moyen–orient–Université Ain Shams, membre du conseil égyptien des affaires étrangères et membre de l’association des Nations unies. Voilà de façon brève la présentation du conférencier du jour. Selon Stéphane Sanou, secrétaire général du gouvernement, le monde vit depuis les années 1989 dans un contexte de guerres et de conflits d’intérêts influant très fortement sur les relations internationales.

Ce contexte de conflits selon lui, trouve son apogée ces dernières années avec l’apparition de conflits dont on ne perçoit souvent ni les tenants ni les aboutissants. «Le développement des guerres économiques, l’augmentation du nombre d’Etats en déstabilisation, le développement du terrorisme et le tout, sur fond de résurgence des nationalismes avec la déconstruction du multilatéralisme au profit du bilatéralisme», a indiqué Stéphane Sanou. A l’entendre, le Burkina Faso n’échappe pas  à ce contexte, étant lui-même soumis au terrorisme sans que les causes, mêmes apparentes ne puissent être évoquées avec certitude.

«Il nous revient en tant que décideurs, acteurs et composantes toutes tendances confondues de la société burkinabè de nous livrer à une analyse profonde des phénomènes qui nous entourent ou nous envahissent pour une meilleure maîtrise de notre environnement», a-t-il souligné.

C’est pourquoi selon lui, cette analyse nécessite parfois de faire appel à des expertises extérieures pour partager leur savoir. Cette conférence intitulée «guerres et conflits de 4e génération», a été organisée en accord avec l’ambassade d’Egypte au Burkina Faso, le ministère de la Défense d’Egypte et le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants du Burkina Faso. Elle vise entre autres à mieux connaître les objectifs des guerres et conflits ainsi que leurs caractéristiques.

«Cette approche nous permettra peut-être de mieux affronter les challenges qui nous sont imposés ou qui ne manqueront pas de s’imposer dans l’avenir», foi du secrétaire général du gouvernement.

Et le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants Chériff Sy de poursuivre : «L’intérêt premier c’est que nous nous interrogions  par rapport à l’adversité à laquelle nous sommes confrontés. Ce n’est pas une affaire des Forces de défense et de sécurité (FDS), mais il faut une synergie d’action entre toutes les forces vives de la nation pour apporter une réponse adéquate contre cette adversité».

Il ajoute que ce séminaire a été un moment de partage entre le ministère de la Défense égyptien par le truchement du général  Mohamed Hesham et celui du Burkina Faso. Mais surtout, souligne-t-il, a soulevé bon nombre de questions qui amène le gouvernement à se poser beaucoup  de questions.

Omar SALIA

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