De moins en moins question de botter en touche, la fausse ontologie du suspense s’emincit au fur et à mesure que la date fatidique de la présidentielle ivoirienne s’approche: Guillaume Soro a beau essayé de se contenir, il a beau faire des efforts pour ne pas se lacher totalement, son entretien, le 22 juillet 2018 sur RFI et France 24 (lire page 8) livre quasiment le fond de sa pensée.
En 19mn 26 secondes, il a évoqué de nombreux sujets, mais la curciale et dangereuse echéance de 2020 aura retenu l’attention. Et si sur certaines questions, le madré «GKS», moulé dans les discours de la FESCI, et fort de sa longue expérience dans l’appareil d’Etat, a fait dans la chorégraphie diplomatique, sur celui de sa candidature en 2020, il ne pouvait pas être plus limpide que ça: « je vais réflechir à une candidature à la Présidentielle de 2020 ».
Quand on a été Premier ministre, président de l’Assemblée nationale et qu’on se retrouve dans le contexte ivoirien actuel, à quoi peut-on penser en se rasant le matin ? A LA PRESIDENCE, BONNES GENS !
Que ceux qui veulent entendre et comprendre entendent et comprennent ! Guillaume Soro, se prépare pour 2020. Et à la question de Alain Foka de savoir s’il veut s’emparer du PDCI ou du RDR pour être investi, il répliquera en donnant l’exemple de Patrice Talon du Bénin.
2025, pour «GSK» est trop loin et surtout, incertain, lourd d’hypothèques pour lui qui cristallise quoiqu’il se défende suspicions et rancœurs. Soro, sauf si in extremis et par extraordinaire, le RDR ou le PDCI l’investi, Soro sera candidat indépendant en 2020. L’interrogation est désormais la suivante: quand-est-ce qu’il annoncera sa candidature ? Tout le reste n’est que discours oiseux et l’enfant terrible de Ferké a toujours eu une longueur d’avance sur beaucoup de vieux politicards.
Zowenmanogo Zoungrana
COMMENTAIRES