Guillaume Soro résidera au Burkina, Niger, Mali ou Guinée-Bissau : théâtre d’ombres autour d’un retour

Guillaume Soro résidera au Burkina, Niger, Mali ou Guinée-Bissau : théâtre d’ombres autour d’un retour

Les choses sont allées vite et s’enchainent, tandis que les images sont largement commentées sur les réseaux sociaux.  Moins de vingt-quatre heures après sa décision de mettre fin à son exil qui aura duré cinq ans, l’ancien chef du parlement ivoirien Guillaume Kigbafori Soro a été reçu en audience par le chef de la Transition nigérienne, le général Abdourahmane Tchiani en compagnie du général Salifou Mody, ministre de la Défense et du général Toumba, ministre de l’Intérieur. C’était hier lundi 13 novembre 2023. L’information a été donnée à travers un communiqué de son parti, Générations peuples solidaires (GPS), qui informe que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de «son engagement à apporter sa contribution à l’édification de la paix et de la concorde entre les peuples frères d’Afrique».

Au terme de cet entretien qui aura duré 1 heure 30 minutes d’horloge, l’ancien premier ministre ivoirien a exprimé sa gratitude aux autorités du Niger pour l’accueil qui lui a été réservée mais surtout pour le caractère exceptionnel, la qualité et la profondeur des échanges.  Pour rappel, la veille, dans la soirée, le leader du GPS a révélé dans une vidéo, son projet de retour en Côte d’Ivoire, après des années d’exil et de traque, comme il l’a déploré. «… la dernière tentative d’arrestation opérée à Istanbul, démontre, si besoin en était, que le seul lieu de repos paisible, que M. Ouattara me réserve, est bien le cimetière. Non ! Je revendique le droit légitime à la vie, et je n’irai pas plus loin dans mon exil. Je refuse d’être un fugitif», a-t-il affirmé. «Je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale, et natale d’Afrique», a-t-il conclu.

La concomitance de cette vidéo annonçant son retour (en Côte d’Ivoire on suppose) avec sa présence au Niger à peine 24 heures, où il a été reçu par le président de la Transition Abdouramane Tiani et deux de ses ministres et la désignation de ses futurs lieux de résidence interrogent sur cette fin d’exil annoncée de façon tonitruante.

Si GPS a vite désigné le Burkina Faso, le Niger, le Mali et la Guinée-Bissau comme les destinations passagers en attendant Abidjan ( ?), il y a tout de même un fait notable. A part l’intrus «Guinée-Bissau», les trois pays sont deux dénominateurs communs : ils sont frappés par le terrorisme et les rebellions et leurs relations avec la Côte d’Ivoire sont cordiales tout simplement. Se dessine alors un théâtre d’ombres ou une géopolitique, dont Soro serait une carte maitresse, lui, l’ex-rebelle qui a toujours des atomes dans la sous-région. Reste à attendre la réaction des autorités ivoiriennes et surtout ce que fera Soro dans les prochains mois.

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