C’est désormais officiel, l’épidémie d’Ebola qui avait mis à mal le système sanitaire de la Guinée a refait son apparition. Après plusieurs semaines de louvoiements et d’hésitations, la Guinée a finalement reconnu l’existence de nouveaux cas d’Ebola. C’est au terme d’une réunion présidée par le ministre de la Santé et en présence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) de l’Institut nationale de Santé publique mais aussi d’organisations spécialisées dans le domaine sanitaire que la nouvelle a été donnée par le patron de l’ANSS, Sakoba Keïta. «La Guinée est désormais en situation d’épidémie d’Ebola», a-t-il déclaré.
Selon les déclarations de l’ANSS, c’est à Nzérékoré, en Guinée forestière que le mal a repris forme. Du reste, plusieurs informations font état de plusieurs cas enregistrés depuis le samedi 13 février 2021. Pour faire face à ce qui se présente comme un «remake» de 2016, le gouvernement guinéen entend activer la mise en route du protocole de traitement, mais surtout l’édiction de mesures d’urgences. En attendant donc, l’arrivée hypothétique des premiers vaccins, les Guinéens plus éprouvés par les restrictions entrant dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus, retiennent leur souffle et craignent des lendemains incertains face à un mal qui avait déjà fait plus de 11 000 morts en trois ans (entre 2013 et 2016).
Pour l’heure, l’espoir est permis car le pays de Sékou Touré affiche sept cas dont trois décès enregistrés dans le Sud, mais l’inquiétude reste de mise car à l’image de nombreux pays d’Afrique Subsahariens, la Guinée a mal à son système sanitaire. Et ce n’est pas une riposte activée après la découverte de premiers cas qui pourra sauver les meubles.
Les populations qui vivent déjà la peur au ventre devront, pour barrer la route à cette maladie, faire siennes les mesures de prévention, seule arme efficace contre Ebola dans des pays dépourvus d’infrastructures sanitaires dignes de ce nom. C’est donc un truisme que d’affirmer que d’ores et déjà, les regards des Guinéens sont plus tournés vers les actions des organisations que vers leurs autorités qui comme partout ailleurs sur le continent jouent les pompiers de services après les drames.
Parallèlement aux mesures prises pour contrer la maladie, des enquêtes ont été diligentées pour déterminer l’origine de cette résurgence. Il s’agira de dire si la contamination est partie d’un patient guéri ou bien s’il s’agit d’une nouvelle contamination d’origine animale.
La rédaction
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