Peu nombreux surtout électoralement puisqu’ils n’ont qu’un seul député à l’Assemblée nationale, mais, ils veulent y croire, ils veulent mettre fin au pouvoir du président Sissoco Embaló, dans 6 mois lors de la présidentielle.
D’où ce Front commun créé par 6 opposants en Guinée-Bissau, pour «restaurer l’ordre démocratique» mis à terre par des «institutions démantelées», «une Assemblée nationale illégitime», une Cour suprême prise d’assaut par les militaires et une «Commission électorale dirigée par un président dont le mandat a expiré il y a 3 ans». Peut-on prêter foi aux opposants Gomes, Careira, Nunes et Cie ?
Pas si sûr, car parmi eux figurent des alliés pas des adversaires d’Embaló. Mais surtout dans ce pays où démocratie rime avec casernes militaires dans ce pays à l’histoire tumultueuse, faite de coups d’Etat à foison, de régicide, et d’une classe politique très volatile, ce rassemblement de l’opposition même si elle n’est pas représentative, constitue un début d’organisation pour le retour d’une vraie démocratie. Encore faut-il que la population, les militaires et les autres leaders politiques jouent le jeu. Ce qui n’est pas gagné d’avance.
Surtout quand on sait qu’Embaló a congédié une équipe de la CEDEAO, il y a 3 mois de Bissau pour comportement inadéquat et a fixé d’autorité la présidentielle à novembre. Il sera candidat sans doute, et pas pour céder son fauteuil. La Guinée-Bissau, manifestement entre pour la énième fois dans une zone de fortes turbulences.
La rédaction
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