27 février 2020-27 février 2025 ! Il y a 5 ans, le président Embaló Sissoco prêtait serment. Hier donc, institutionnellement, son mandat a expiré. Et c’est ce que lui a rappelé l’opposition par un appel à une «paralysie» du pays. Ce jeudi, la capitale bissau-guinéenne, était calme, mais avait les allures d’une ville assiégée, avec 3 000 sécurocrates déployés pour veiller sur les coins et recoins, au cas où.
Garde nationale et police d’intervention rapide sont sur les dents, même si marché de Badim, échoppes et boutiques en ville étaient ouvertes ou entrebâillées ! Toutefois, certaines écoles sont restées fermées.
C’est dans cette atmosphère de défiance et de tension que le président Embaló a rallongé son bail jusqu’au 4 septembre prochain, et ce dernier dans la foulée a prévu des élections générales pour novembre 2025.
Il faut dire que toutes ces échéances et ce bonus sont élaborés dans une Guinée-Bissau, en proie à des querelles politiques rédhibitoires entre le président et une partie de l’Assemblée nationale pour ne pas dire, l’occupant du perchoir. Ou encore l’éternel rival, Nuno Gomes Nabran, ex-premier ministre lequel a invité les populations à rester à la maison et aux marchés de fermer. C’est au nom d’une coalition d’opposition alliance hétéroclite inclusive.
La CEDEAO a dépêché une mission d’urgence à Bissau pour rapprocher les frères guinéens, dans un pays abonné aux soubresauts politico-militaires, et aux pronunciamientos, réels ou imaginaires, réussis ou avortés.
Les protagonistes de ce pays pourront-ils taire leurs divergences et égos pour penser Nation ? Que se passera-t-il d’ici novembre 2025, date prévue pour les élections ? Que va faire le président Embaló pour préserver la paix ?
La REDACTION
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