La plateforme des Forces vives est donc passée à l’acte, depuis que le 26 décembre 2024, elle avait signifié qu’à partir du 31 décembre à minuit, l’illégalité de la Transition tractée par le général Mamadi Doumbouya sera de mise.
Ce 6 janvier 2025, lundi houleux et surchauffé dans certaines rues de Conakry notamment au quartier Hamdallaye. Là, courses poursuites, jets de lacrys et usage de PMAK ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre. C’est en voulant occuper l’autoroute Le Prince, et en lançant des pierres sur des véhicules de police que ces partisans d’un calendrier de fin de transition et le retour d’un Etat de droit, ont trouvé sur leurs routes, les agents dépositaires de l’autorité de l’Etat !
Une plateforme qui donne l’occasion au général président Doumbouya de montrer que ce qu’il a dit lors des vœux 2025, à savoir que ce sera tolérance zéro pour tout politique disons fauteur de trouble. Aliou Ba du Model voit pendre déjà sur sa tête une réquisition de 2 ans de prison.
La Transiton, c’est moi ! Le timing, c’est encore moi ! Et le retour à une vie constitutionnelle, c’est toujours moi ! Semble dire le général Doumbouya. Et gare à quiconque osera contester.
C’est dire que si du côté de l’opposition et forces vives, on veut contraindre le régime militaire à lâcher du lest, ce ne sera pas une tâche aisée. Vu qu’on parle de référendum constitutionnel, de nouvelle constitution, et de vote, mais quand ? C’est au pouvoir discrétionnaire du général-président d’en décider.
Du coup, les jours et les semaines à venir sont des temps hautement inflammables et potentiellement à hauts risques ! Pour la simple raison que dans cette Guinée frondeuse, les habitudes ont la vie coriace. D’une part, une armée, qui est descendue dans l’arène du pouvoir et ne veut plus la quitter puisqu’elle sort gagnante, et d’autre part, une classe politique rompue à ces coupures démocratiques, à la clandestinité, aux exils, et au milieu, un peuple qui, depuis Sékou Touré cherche son Périclès pour élever ce pays que la Nature a cadeauté généreusement, et il ne reste que le travail des hommes pour le rendre en Eden africain ! Plaise aux dirigeants et opposants, de savoir raison garder, pour sauvegarder l’essentiel pour le bien des Guinéens.
La REDACTION
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