Guinée-Conakry «mort» : Le prix de la prédation des médias et du quotidien de plus en plus cher !

Guinée-Conakry «mort» : Le prix de la prédation des médias et du quotidien de plus en plus cher !

 Ce n’est pas Cellou Dallein Diallo seul qui peut «paralyser» Conakry comme aiment à le dire souvent certains militants de l’UFDG, même si évidemment dans cette capitale guinéenne transformée en ville fantôme, à l’appel de 13 centrales syndicales, les Conakrykais ont suspendu le temps et l’espace, dans la journée d’hier 26 février 2024.

La libération d’un syndicaliste de la presse et de façon générale les ratonnades contre les médias, ce débrayage illimité a été lancé contre la vie chère, et le tâtonnement du pouvoir transitionnel. Boutiques privées fermées, Kaloum, le cœur de Conakry était vide hier, l’Administration publique a emboîté le pas au privé, car rares étaient les fonctionnaires qui ont rejoint leurs bureaux. Routes désertes, écoles fermées, marchés Niamey et Madina quasi-vides, la mobilisation des 13 centrales syndicales a été suivie à la lettre ! Une grève qui vient rappeler que plus de 2 ans après l’arrivée au pouvoir du colonel Doumbouya, la vie est de plus en plus chère, le panier de la ménagère est devenu très léger, et l’ostracisation est devenue la règle.

C’est directement la Transition qui est interpellée, et sans doute, sentant ce mouvement qui couvait, Doumbouya a congédié tous ses ministres, mais n’a pas encore pris la parole pour rassurer ou dérider une situation pourrissante chaque jour.

Si tout le gouvernement renvoyé est mauvais car n’ayant pas pu satisfaire chacun en ce qui le concerne, les populations, il faudra alors trouver les hommes qu’il faut pour les mettre à la place qu’il faut. Mais, il faudra écouter aussi ce peuple guinéen, au nom de qui les militaires ont pris le pouvoir.

Que veut ce peuple ? Que faut-il faire pour le satisfaire ? A commencer par ces médias qu’on tente de bâillonner, mais aussi en travaillant en instaurant un dialogue fécond avec tous les acteurs de la vie nationale.

A notre humble avis, c’est le moment d’ailleurs pour Mamadi Doumbouya de sortir pour un grand oral (interview) ou adresse solennelle à la Nation pour dire quel est le  cap que prend la Guinée, vers quels lendemains ? Avec quels moyens ? En restant ferme, mais en rassurant. Car les interdictions et les arrestations sont efficaces quand ça concerne un petit nombre, mais quand une partie des Guinéens s’y met, c’est que sans le dire, ce n’est ni les ministres ou grands commis qu’il indexe, mais le premier responsable même. Doumbouya avait en tout à ses débuts donné l’impression de savoir la direction du vent. Il doit pouvoir le posséder toujours. En tout cas, ses compatriotes le lui rappellent par une grève illimitée, qu’il devra désamorcer  fissa sans casse ! 

La REDACTION

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