Habemus président de la Transition vendredi ou samedi : Le capitaine IB ou  le capitaine IB !

Habemus président de la Transition vendredi ou samedi : Le capitaine IB ou  le capitaine IB !

Toile en Fläming, des centaines de publications, chacune y allant de son choix pour le président de la Transition, depuis 72 heures déjà, ou plutôt depuis la date des Assises nationales connue (14 et 15 octobre), la rue et la toile sont en ébullition. Les émissions interactives sur les radios vomissent tout ce que l’on peut entendre, du sérieux, du farfelu et du dangereux aussi !

L’Association des commerçants du marché de Rood-Woko (grand marché de Ouagadougou) a décidé de le fermer ce vendredi 14 octobre pour que ses membres puissent se rendre au lieu des Assises pour un seul but : point besoin d’un autre président de la Transition ! C’est le jeune capitaine Ibrahim Traoré ou rien !

Il faut dire que Ouaga (capitale politique) et Bobo-Dioulasso (capitale économique) il n’est pas jusqu’à la boucle du Mouhoun qui ne bruissent en chœur qu’il est impératif que la Transition soit militaire avec le jeune putschiste, et nombreux sont ceux qui trouvent les présentes Assises inutiles, et sans objet.

Des Assises pour quoi faire ? S’interrogent-ils. Car pour eux, vouloir encore atteler un civil et un militaire pour conduire le temps restant de la Transition (18 mois à peu près) c’est ouvrir des brèches pour retarder les choses, et il n’est pas certain que ça marche. L’exemple de 2015 ne peut être répliqué.

Il s’en trouve, qui estime que tenir des Assises, c’est encore pinailler, alors qu’aller vite, c’est pouvoir résoudre la seule question qui vaille : le terrorisme, lequel sans doute profite de ce temps de battement au sommet de l’Etat pour essayer de s’incruster dans d’autres localités.

Qui alors pour être la locomotive d’une Transition malmenée, dont le moindre n’est pas ce coup d’Etat dans le coup d’Etat ? Certains ont déjà jeté des noms en pâture : Lassina Zerbo, éphémère Premier ministre de Roch «Monsieur Atomic bomb» peut faire l’affaire, il est connecté à l’international, il connaît un peu le Burkina, mais pas tous les dédales et les différentes accélérations de l’Histoire, plus certains évènements dont il est peut-être au fait, mais dont il ne maîtrise pas tous les contours (étant resté trop longtemps dehors) tout ceci pourrait être son handicap. Mais, le veut-il vraiment ? Pas sûr !

Zéphirin Diabré a le physique de l’emploi, d’ailleurs au  dernier gouvernement de Roch, n’eut été peut-être le tir de barrage de certains du MPP, il aurait aussi pu être à la place de Lassina Zerbo, comme premier ministre.

Il est un technocrate doublé d’un politique, et très réseauté. Son handicap, il est chef d’un grand parti l’UPC, et s’il veut compétir en 2024, il n’est pas sûr que si on lui propose, il acceptera.

En 2015 déjà, il avait décliné l’offre. Et encore pour ce coup-ci, l’enfant de Fungu-Yakala, n’est nullement intéressé. Il invite même le jeune capitaine IB à «s’assumer».

Si la compétence administrative, le flegme d‘un chef qui réfléchit à froid, sont les qualités requises pour ce poste, alors Soungalo Ouattara, ex-président de l’Assemblée nationale remplit cette fonction comme un gant. Il connaît l’administration de la base au sommet, et a l’avantage de l’âge, car pas intéressé par juillet 2024. Ses adversaires diront qu’il est du CDP …Mais l’a-t-on consulté ? Le veut-il ?

Finalement, aucun civil ne semble vouloir de la chose, et estime que cette révolution de palais dont Ibrahim Traoré est le maître doit revenir au capitaine. «Qu’il s’assume», entend-t-on dans la vox populi comme dans les salons cosy. D’ou aucun pronostic. C’est Ibrahim Traoré… ou Ibrahim Traoré ! Beaucoup sont d’ailleurs contre l’article 6 de la Charte (prestation de serment devant le Conseil constitutionnel comme l’a fait Damiba), et peut-être que ledit article sera biffé lors de ces assises car surperflu. Tout le monde semble d’accord pour que le capitaine termine le boulot, à l’image du sondage d’Apidon dans lequel, il recueille 68% de voix favorables. Reste à pouvoir faire aussi l’unanimité au sein de l’armée surtout au niveau de la haute hiérarchie ( généraux, colonels…). Mais ça c’est une autre histoire urgente à résoudre. Alea Jacta est ! Les dés semblent jetés mon capitaine ! 

La REDACTION

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