Quelle décision vont prendre les autorités saoudiennes à propos de la tenue du hadj 2020 ? Alors qu’on approche de la date du début de l’accomplissement du grand pèlerinage annuel à La Mecque, l’Arabie Saoudite se trouve face à un choix délicat.
Prévu fin juillet, le hadj est l’un des plus grands rassemblements au monde. En 2019, le pèlerinage, que tout fidèle musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens, a attiré quelque 2,5 millions de fidèles.
Aujourd’hui, des milliers de musulmans à travers le monde attendent de savoir s’ils pourront l’effectuer cette année. Selon Jeune Afrique, les autorités religieuses de chaque pays sont toujours dans l’attente de précisions de la part de l’Arabie saoudite. Selon nos confrères de JA, le ministre tunisien des Affaires religieuses Ahmed Adhoum qui s’est confié l’agence tunisienne de presse le 13 juin dernier, a déclaré attendre des indications des autorités saoudiennes. Son homologue algérien, Youcef Belmehdi, avait dit la même chose quelques jours auparavant.
Au Maroc aussi, les autorités n’ont pas encore donné d’indications aux potentiels pèlerins. Cette année, ils étaient environ 34 000 à avoir prévu de voyager vers l’Arabie saoudite.
Un voyagiste casablancais spécialisé dans le tourisme religieux confie attendre avec empressement des clarifications : il a déjà dû gérer l’annulation de la omra, plus petit pèlerinage et qui a été suspendu en mars, et il est pressé par les clients qui se demandent s’ils doivent penser à demander des remboursements la plupart ayant déjà payé les frais relatifs au hadj depuis plusieurs mois. Même situation en Égypte, en Turquie ou encore au Liban.
Une affluence telle que celle de 2019 semble exclue cette année : Riyad a demandé dès fin mars aux pays musulmans, chargés de sélectionner les pèlerins candidats, de reporter leurs préparatifs. «La décision sera bientôt prise et annoncée», assure de son côté un responsable saoudien. L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé, a pris l’«amère et difficile» décision de renoncer au hajj, tout comme la Malaisie et Singapour. Le Sénégal a dit, lui, suspendre «toutes les formalités pour le voyage» des pèlerins.
En France, les fidèles ont été appelés par le Conseil français du culte musulman à «différer» leur pèlerinage à 2021.
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