Murmures, démentis, confirmations, informations. Finalement, Hamadou Bakayoko, dit Hambak, a quitté le palier du Premier ministère pour s’installer désormais dans les locaux. Il se défait de ses habits d’intérimaire pour pleinement occuper le poste de Premier ministre, laissé vacant par la force des choses par Amadou Gon Coulibaly.
Exit les autres annoncés et pronostics. Le désormais ancien ministre de la défense tient les rênes de la Primature ivoirienne. Ce sont donc là les articulations d’un plan B forcé à être mis en place par l’intervention de la mort de feu Gon Coulibaly et la démission d’un certain Kabla Duncan.
Les calculs, les plans premiers ayant été faussés, battus et encastrés dans la gadoue de l’inconnu par le sort (ou la Providence, pour certains), l’heure est à la réflexion, au replacement des pions, au jaugeage et au requalibrage.
Avec Hamado Bakayoko Premier ministre, l’hypothèse d’un Alassane Ouattara candidat à sa propre succession pour un troisième mandat de vient de plus en plus plausible. Cette hypothèse s’approche de la confirmation et de la maturation. C’est vrai qu’il n’est pas exclu que Bakayoko soit désigné candidat. Mais ce serait une réponse dormant dans le hamac de l’illogique après l’appel du pied du RHDP, qui a solennellement et officiellement appelé le Chef de l’Etat ivoirien à franchir le pas, et le rubicond pour les autres.
C’est certain, Alassane Ouattara semble être actuellement le ciment à même de gardé soudé ce qui reste du RHDP. On a vu ce que le choix de Gon Coulibaly avait donné comme onde sismique au sein du rassemblement de partis. Il n’est pas exclu que Hambak Premier ministre ne fasse pas tourner certaines sauces au sein de la formation politique présidentielle.
Mais au point où en est le camp présidentiel, il faut tenter de sauver l’essentiel. Et cette sauvegarde parle et chante le nom d’Alassane Ouattara comme candidat à un 3e mandat. Il maintient toujours le suspense. En attendant une étincelle de dernière minute ? Un signe du destin ? Ou le solde de l’inéluctable ? Demain n’est plus vraiment loin. Octobre 2020 non plus.
Ahmed BAMBARA
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