Maladresse, bourde, bavure, bévue,… les qualificatifs foisonnent dans les esprits des Burkinabè. Mais, il s’agit de l’une des plus grosses maladresses de l’épisode du Covid-19 au pays des hommes intègres. Le lundi 4 mai dernier, une grosse erreur administrative s’est glissée dans un décret portant restriction des libertés entrant dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus signé du chef du gouvernement Christophe Dabiré estampillé… du cachet de la présidence du Faso. A la lecture de ce document censé apporter plus de précisions sur les différentes mesures restrictives contre la maladie à coronavirus, nombre de nos compatriotes sont tombés des nues. Comment le cachet du président du Faso a-t-il été apposé sur un décret portant la signature du chef de l’exécutif ? Comment «l’erreur», a-t-elle échappée à toute la chaine jusqu’à sa lecture par le ministre porte-parole du gouvernement à la télévision nationale ? Plus tard, la direction de la communication du premier ministère se pourfendra d’un communiqué pour expliquer les circonstances de ce qu’il convient d’appeler de surprenante faute. Un correctif a été publié avec le bon cachet, mais le mal était déjà fait. C’est connu, les «erreurs» ne manquent pas dans tout œuvre humaine, mais force est de reconnaître qu’elles ont tendance à se multiplier chez nos gouvernants depuis quelques temps . Nos princes gagneraient à faire siens les fondamentaux de l’administration publique pour soigner leur image aux yeux de leurs concitoyens et apporter plus de crédit à leurs actions.
Excuses de la primature
– Nous avons constaté, avec regret, que sur le décret N°2020-0323/PM/MDNAC/MATDC/MSECU/MS/MTMUSR/MCIA du 30 avril 2020, portant restrictions de libertés au titre des mesures de lutte contre la pandémie du Covid-19, le cachet du Président du Faso a été apposé, en lieu et place de celui du Premier Ministre. C’est une erreur qui s’est glissée malheureusement dans le circuit du traitement du texte.
Tout en présentant nos sincères excuses au public, nous voudrions rassurer l’opinion, de l’authenticité dudit document. Des mesures ont été immédiatement prises dans la nuit pour apporter les corrections nécessaires.
DCRP/ Primature
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