Hommage de Florence Parly au 13 tués de Barkhane à Gao: gérer maintenant «l’arrière» français

Hommage de Florence Parly au 13 tués de Barkhane à Gao: gérer maintenant «l’arrière» français

Hier mercredi 27 novembre 2019, la ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée sur la base de Gao, au Mali, afin de se recueillir devant les 13 cercueils des militaires tués accidentellement lors d’une opération antiterroriste.  Un hommage national sera rendu, lundi, aux Invalides.

Elle a été accueillie sur place par le commandant de la Force Barkhane, le général Pascal Facon, et le ministre malien de la Défense, le général Dembélé. Elle était accompagnée du chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, et du chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Thierry Burkhard.

La ministre doit se recueillir dans l’enceinte de la chapelle ardente où les 13 corps ont été réunis avant leur transfèrement vers la France et rencontrer les frères d’armes des victimes.

«La ministre redira à cette occasion aux militaires qui se battent contre le terrorisme au Sahel la douleur, la reconnaissance et la détermination de la Nation», précise le ministère des Armées dans un communiqué.

Pour sa part, au sortir du Conseil des ministres, le président Emmanuel Macron a souligné  que la mission des soldats sur place était «difficile et primordiale dans la lutte contre le terrorisme«, a-t-elle ajouté, en indiquant que l’Élysée communiquerait prochainement les détails de la cérémonie de lundi.

Face à l’intensification des attaques et des revers subis par les armées des pays en lutte contre le terrorisme au Sahel, on assiste à la montée du sentiment anti-français au sein de l’opinion. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les termes des accords de défense signés entre les pays en proie à des assauts répétés des groupes armés terroristes. Au Mali, il y a quelques jours, l’icône de la chanson Salif Keïta avait demandé au président  Ibrahim Boubacar Keïta de «prendre son courage à deux mains et de dire non» à son homologue français, Emmanuel Macron. Accusant ouvertement la France de «tuer les Maliens», l’artiste a exhorté le président Keïta à faire preuve de courage ou de démissionner.

Du côté de l’Hexagone, face aux pertes enregistrées dans les rangs de l’armée française déployée au Sahel, le gouvernement est de plus en plus confronté à une opinion qui ne cesse de s’interroger sur la pertinence de la mission Barkhane.

Au Burkina Faso, le même sentiment gagne du terrain et les réseaux sociaux sont le lieu par excellence du désaveu de la politique étrangère française. Cependant, à l’image de son prédécesseur, François Hollande qui avait justifié l’opération Serval, par la nécessité de sauver le Mali d’une «invasion djihadiste», Emmanuel Macron reste convaincu de la pertinence de la Force Barkhane face à la menace terroriste de plus en plus prégnante dans cette partie de l’Afrique. UNE

La rédaction

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