Hypocrisie internationale -M23 fonçant sur Bukavu (Sud-Kivu) -suspicion de mercenaires Roumains : Qui pour arrêter la guerre congolo-rwandaise ?

Hypocrisie internationale -M23 fonçant sur Bukavu (Sud-Kivu) -suspicion de mercenaires Roumains : Qui pour arrêter la guerre congolo-rwandaise ?

 

 

L’hypocrisie de la Communauté internationale, s’estompe, au compte compte, mais Goma-la martyre a trinqué. Aucune guerre n’étant propre, et le propre d’une guerre étant d’exceller dans la propagande, les communications, celles concernant Goma cachent jusqu’à présent, le nombre de victimes, même si les sources locales et médicales parlent de cadavres (une centaine) jonchés dans les quartiers de la ville, et des hôpitaux, où s’entassent des blessés.

Jusqu’à présent, en tout cas, à la date d’hier 29 janvier 2025, les informations partielles ou souvent partiales font tantôt cas de la prise de Goma, tantôt d’une grande partie, si ce n’est que les FARDC, résistent vaillamment aux envahisseurs que sont le M23 et les 3 000 ou 4 000 soldats rwandais.

La guerre à Goma repose avec une lumière crue, le regard des puissances étrangères sur ces guerres mineures, délaissées, sans importance ou géopolitiquement sans importance. Et généralement celles sur le continent cochent toutes ces cases, hélas ! Aujourd’hui quand on parle de «somalisation» d’une guerre, c’est qu’elle est oubliée, faisant quelquefois des brèves dans les médias, des médias dont il faut en convenir jouent le jeu de l’indignation sélective et des condamnations de principe !

A Goma, tous les rapports et infos s’accordaient que c’est le M23, rébellion-croupionne de l’armée rwandaise qui est l’agresseur. Et même Paul Kagame est souvent clair, s’il y a la guerre, s’elle s’impose, le Rwanda la fera sans état d’âme et venant du Bonaparte de 1994, il faut le croire. Et il l’a fait. Le pays des mille collines, s’en est pris via le M23 à la «gâchette du continent».

A New-York, c’est devant donc une ministre des Affaires étrangères congolaise, furax, qu’on a condamné, s’indigné, et quelques timides décisions, mais rien ! Et le prurit populaire qui a caillassé les ambassades rwandaise, américaine, belge Kenyanne et Angolaise et incendié celle française, le 28 janvier dernier à Kinshasa est la conséquence de ce ressentiment d’une RD Congo et même de certains Africains. Bien sûr, le discours commence à se muscler, du côté américain avec le secrétaire d’Etat Mario Rubio, ou du côté de l’Allemagne avec l’arrêt de la coopération avec le Rwanda.

Mais actuellement, avec Goma dans cet état entre chien et loup, que fait-on ? Qui pour obliger le M23 à se retirer de Goma, mais aussi de cette région frontalière ? Que faire pour réitérer le scénario de 2013, afin que le M23 et les soldats rwandais quittent le territoire congolais ?

Et surtout comment régler le cas de ce M23, mais aussi des FDLR et toutes les rébellions qui grenouillent dans cette zone farcie de richesses minières qui attirent comme le miel les mouches ? Qui est l’agresseur et qui est l’agressé ? Qui sont les 288 Roumains qui ont traversé pour aller à Kigali ? Des mercenaires comme le susurrent certains ?

Et si cette Communauté internationale, à commencer par l’ONU, mettait toutes les guerres sur le même pied d’égalité ? C’est oser car selon l’importance du pays, ses richesses, ses accointances avec telle ou telle puissance, on s’intéressera à une guerre le touchant ou pas. Certes, c’est trop demander de vouloir qu’on mette les guerres en Ukraine ou au Moyen-Orient (où tout est suivi et commenté en mondovision), au même niveau que celles de Goma ou du Sahel par exemple ! En RD Congo, conscient du danger qui menace le pays, c’est le boute-selle qu’on sonne depuis la lointaine province de Mongala où le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba y est pour conscrire 20 000 jeunes sous les drapeaux, jusqu’à Kinshasa où on commence à vivre en mode guerre, avec des appels à l’union sacrée contre le Rwanda. A juste raison car le M23, vraisemblablement, après Goma, fonce sur Bukavu, dans le Sud-Kivu, au sous-sol immensément riche. Information donnée par le sherpa officieux, l’ambassadeur itinérant Karega, démenti à peine par Kigali. Qui pour arrêter le M23 et le Rwanda dans son équipée hégémonique et punitive ? C’est la seule véritable question pertinente actuellement.

La REDACTION

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