IB à Bamako : Plus que Wagner, c’estla victoire contre le terrorisme qui importe

IB à Bamako : Plus que Wagner, c’estla victoire contre le terrorisme qui importe

Son devancier Paul-Henri Sandaogo Damiba avait réservé sa première visite officielle en tant que président du MPSR I au Mali. Accompagné de plusieurs de ses collaborateurs, il avait eu un entretien avec Assimi Goïta, son alter égo malien. C’était en septembre dernier.

Deux mois après, c’est IB son tombeur qui lui emboîte le pas sur les bords du Djoliba. Un séjour express, bien calibré, puisqu’il n’aura duré que 2 h 30 au plus. Arrivé à 15 heures, le patron du MPSR II en est reparti à 17 h 40 selon le programme officiel côté bamakois.

Pour ses contempteurs, il n’était pas nécessaire qu’IB fasse ce déplacement pour plusieurs raisons :

D’abord, parce que d’aucuns diront qu’il va prendre conseils chez Goïta, son grand frère d’armes, surtout que côté look vestimentaire, il semble imiter ce dernier. Treillis et masque sur le visage,  pas rapides, taiseux, la seule différence est qu’il a dit qu’il ne fera pas appel à Wagner, alors que le Mali est en tandem avec les supplétifs russes, et a rompu avec la France.

Ensuite, le Burkina n’est pas le Mali, et jusqu’à présent garde ses relations avec tous ses partenaires y compris la France dont une certaine rue pousse au forceps de s’en séparer et d’aller dans les bras d’Evgueni Prigojine, le patron de Wagner. IB lui-même le veut-il et le peut-il ? Pour le moment, c’est négatif pour emprunter le jargon militaire. Il l’a dit devant une ministre américaine le 20 octobre dernier, même si tout reste possible. Pourquoi aller dans un pays pour sa première visite, alors que ce pays a maille à partir avec pas mal de partenaires qui comptent au Sahel ?

A contrario, diplomatiquement, cette visite peut se défendre car si à son accession, le sentiment antipolitique française a été exacerbé pour rallier les populations au coup, si l’ambassade de France et les instituts français ont été ratonnés et brûlés, le Burkina est toujours en partenariat opérationnel avec la France.

Finalement, on peut situer cette visite dans ce qu’avait laissé entendre le président Macky Sall, lors du récent Forum international Paix et Sécurité de Dakar, que seule une mutualisation des forces africaines est la solution du terrorisme. Il a proposé même d’activer le Force en attente africaine.

Sorti du G5 Sahel qui est désormais moribond, le Mali peut bien densifier ses rapports sécuritaires avec le Burkina, pour par exemple contrer les assauts de l’EIGS dans la zone des 3 frontières. C’est en tout cas de ce côté qu’on attend IB avec Goïta et que cette visite peut paraître acceptable,  pas les sempiternelles pinailleries sur aller avec la Russie, lâcher la France … et Tutti quanti.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR