Impact guerre Russie-Ukraine, économie post-Covid, Zlecaf… l’avenir du Franc CFA :  Quelques solutions du 15e sommet CEMAC

Impact guerre Russie-Ukraine, économie post-Covid, Zlecaf… l’avenir du Franc CFA : Quelques solutions du 15e sommet CEMAC

Loin des micmacs de son alter égo de l’UEMOA qui a subi une pseudo-mue, à défaut d’un changement radical (toujours arrimé à l’Euro, dépôt de change à la Banque Française-non effectivité de l’Eco…) le CFA de l’Afrique centrale n’en demeure pas moins aussi un des vestiges de la colonisation dont d’aucuns pays essayent d’ailleurs de s’en débarrasser. Telle la Centrafrique engluée dans les méandres des paramilitaires russes, qui s’est essayé à la Cryptomonnaie, le Bitcoin. Mais surtout dans l’urgence cette Afrique centrale a  beaucoup d’autres chats à fouetter. C’est d’abord un contexte aussi de crise économique mais avec de petites bisbilles politiques que s’est ouvert ce 15e sommet de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) au Cameroun.

Premier raout de la CEMAC, depuis l’épidémie  de Covid-19, les chefs d’Etat se sont retrouvés. Les 6 dirigeants de cette zone, ont encore observé avec des gros binocles l’impact de la guerre Russie-Ukraine, le contexte sécuritaire de la région et l’intégration économique, ce processus d’unification des systèmes nationaux au sein de la CEMAC. En clair, raffermir la libre circulation des personnes et des biens, en un mot booster davantage la ZLECAF. On l’aura constaté, les dirigeants ont voulu parer au plus pressé, car si les affrontements à Bakhmout, au Donbass ou à Kiev sont aussi lointains, mais leurs conséquences sont si proches de l’Afrique et le patron de la CEMAC, en lisant le communiqué final, fruit du huis clos des 6 chefs d’Etat a relevé que ceux-ci ont salué les conséquences de ce conflit. De même, la poursuite du plan de relance économique post-Covid-19 devra être renforcée, malgré quelques résultats encourageants.

C’est donc un 15e sommet qui a choisi de s’attarder essentiellement sur l’avenir économique, d’une zone malgré le fait qu’elle est  bien cadeautée par Dame Nature (forêts, richesses sous-sol…) mais qui éprouve des problèmes à cause de la conjoncture internationale. Bien visé, car de plus en plus, il faut que le continent soit dans l’anticipation, les solutions innovantes. Avoir les yeux rivés au-delà du pare-brise, c’est de cela qu’il doit désormais s’agir dans ce monde, ou rien ne sera comme avant après le Covid-19 et la guerre en Russie-Ukraine. Si l’Afrique ne décortique pas ce changement de matrice dans la marche de la planète, elle se retrouvera encore au prochain siècle à geindre, sinon à encore accuser ses colonisateurs d’être les acteurs du ratage du coche ! L’avenir du Franc CFA, qui fait des gorges chaudes dans son pendant ouest-africain l’UEMOA n’a pas été au cœur des débats, les chefs d’Etat préférant renvoyer un sujet aussi costaud au 16e sommet de l’institution qui aura lieu en Centrafrique, le pays qui s’essaye au Bitcoin sous le regard interloqué et furieux des autres Etats et de la France.

Sommet donc de la realpolitik économique, qui préfigure sans doute une reprise en main du volet économique et l’affirmation d’une vision aussi, surtout après le malaise qui a secoué cette CEMAC, issu du fric-frac qui a frappé la Banque centrale de cette zone, turpitudes d’une mal-gouvernance sanctionnée heureusement par les chefs d’Etat.

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