Implantation d’une usine de textile à Ouagadougou: l’Etat détiendra  45% des actions

Implantation d’une usine de textile à Ouagadougou: l’Etat détiendra 45% des actions

L’annonce avait suscité des réactions de part et d’autre. Et pour expliquer le choix de Ouagadougou, et non Koudougou, comme promis lors de la campagne, le gouvernement avait pondu un communiqué pour apporter des éclaircissements. A en croire le dit communiqué, «Ouagadougou a été choisi par les investisseurs pour l’implantation de l’usine de transformation. Mais des pistes sont en train d’être étudiées pour l’installation d’une autre usine dans la cité du Cavalier rouge». Mais selon nos confrères de Jeune Afrique, la réalisation de ce complexe industriel pour la fabrication de vêtements dont le lancement est prévu pour fin 2020, est un mégaprojet d’environ 225 milliards de francs CFA soit 343 millions d’euros. Il devra sauf changement de dernière minute, être mis en chantier 2018 et produire son premier lot de vêtements prêt-à-porter d’ici à fin 2020.
Le projet sera porté par une société d’économie mixte détenue à 45% par l’État et à 55% par Ayka Textile, un groupe fondé à Istanbul en 1988 et présent en Afrique depuis 2005, date à laquelle a été lancé son site industriel intégré (filature, tricotage, fabrication de pièces…) de Alem Gena, à 20 kilomètres d’Addis-Abeba, en Éthiopie. Ce site, qui avait représenté un investissement de 250 millions de dollars (200 millions d’euros), emploie 7 000 personnes.
Pour le Burkina, pas moins de 12 000 emplois directs sont annoncés par la société turque, qui évoque sept unités de production (filature, tissage, tricotage, teinture, recyclage de fils et de tissus et enfin confection de vêtements), auxquelles s’ajoutera un centre de formation spécialisé dans les techniques de transformation de coton et de confection industrielle de vêtements. Une unité de fabrication d’emballages carton, une centrale thermique de 25 MW et une station d’épuration et de recyclage des eaux usées sont également prévues. Stéphane Ouédraogo, conseiller spécial du président Roch Marc Christian Kaboré qui a conduit les négociations avec le groupe turc, a expliqué à Jeune Afrique que 70% du montant de l’investissement a déjà été mobilisé par différents partenaires internationaux, dont la BAD, Afreximbank ou encore Lilium Capital, ainsi qu’un groupement bancaire local comprenant BOA-Burkina, Ecobank et Coris Bank international. Le reliquat de 30% sera apporté par l’État et le partenaire turc.

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