Notre news du mardi dernier, relatant un incident gravissime du reste, qui s’est déroulé à l’audience du putsch manqué du 16 septembre 2015 a suscité une réaction du directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré.
D’abord, selon ce dernier, les échanges d’amabilités entre lui et le général Honoré Traoré sont «archifaux». Tout juste ce jour-là, il partait à Paris pour suivre le 2e match des Etalons contre le Kossovo, il l’a dit à l’ex-chef d’Etat-major général des armées. «Tu nous convoques ici et tu pars», a plaisanté Honoré. Et puis «j’ai toujours vouvoyé le général Honoré», a ajouté celui qui est aussi le président de la Fédération burkinabè de football (FBF).
En ce qui concerne l’autre fait relatif avec le général Gilbert Diendéré, le colonel Sita Sangaré a dit que lors de la suspension de l’audience, ce jour-là, il était à peu près 11 heures, il a constaté un attroupement autour du général Diendéré, les membres du tribunal s’étaient retirés dans une salle. Et l’on était en train d’envisager s’il fallait ramener les prisonniers à la MACA ou leur trouver une salle en attendant la reprise de l’audience à 16 heures. Finalement d’ailleurs, ce sera dans une salle qu’ils seront amenés pour se restaurer et attendre la reprise.
Ayant donc constaté l’attroupement, il a interpellé le chef de la sécurité, un adjudant nommé Traoré pour y mettre fin pour des questions de sécurité. C’est alors que le général l’a appelé après par deux fois «Sangaré ! Sangaré !». Et lui de la main, il a signifié à l’ex-patron du RSP qu’il ne pouvait pas venir. «Il n’a jamais été question d’élever la voix, c’est un montage grotesque», nous dira Sita Sangaré, rentré le mercredi soir par un vol de Brussels Airlines.
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