Inculpation de 5 leaders dont le porte-parole de Wakit Tama par la justice : Vers de nouveaux remous au Tchad ?

Inculpation de 5 leaders dont le porte-parole de Wakit Tama par la justice : Vers de nouveaux remous au Tchad ?

Le Tchad pourrait connaître des remous dans les prochains jours. Moins d’une semaine après la manifestation contre la politique française, plusieurs  arrestations ont eu lieu dans les rangs des organisateurs de ce rassemblement.

Ils sont à présent cinq, tous des leaders de la coalition de partis et d’organisations qui avaient appelé à battre le pavé contre la présence française au Tchad. Le dernier à être mis aux arrêts est Max Loalngar, porte-parole de la coalition Wakit Tama, née au lendemain de l’avènement du Conseil militaire. Hier jeudi 19 mai 2022, l’avocat qui avait été gardé en vue par les services de renseignements généraux a été présenté au procureur de la République qui l’a aussitôt placé en détention. Ce qui avait été vu comme une simple formalité pour le porte-parole de Wakit Tama l’envoie donc rejoindre ces quatre autres camarades interpellés dans le tumulte de la manifestation de samedi dernier. C’est donc un  mandat de dépôt  pour troubles à l’ordre public qui a été décerné à Max Loalngar. Cette inculpation a d’ores et déjà suscité des réactions au sein de plusieurs organisations tchadiennes de défense des droits humains, notamment la Ligue tchadienne des droits de l’homme dont le président est allé Dare-Dare à son chevet. Des déclarations appelant à la l’abandon des poursuites et à la libération immédiate des personnes interpellées ont été faites et tout indique que quelque chose de monstre se prépare dans ce sens.

Preuve que ces arrestations pourraient raviver les tensions déjà perceptibles, plusieurs mouvements ont battu le rappel de leurs troupes dans la perspective de la lutte qui va s’engager. L’Union des syndicats du Tchad, plus grande centrale syndicale du pays dont le secrétaire général Gounoung Vaima, figure parmi les leaders arrêtés a même tenu une Assemblée générale, histoire de déterminer la conduite à tenir, face à ce qui pourrait s’apparenter à une répression. En attendant le procès prévu le 6 juin prochain, il va falloir contenir toutes ces velléités de manifestations qui s’amoncellent à l’horizon sans que l’on puisse prévoir l’étendue. Le conseil militaire, très contesté et vivement critiqué depuis son arrivée au pouvoir, devra donc s’armer de stratégies et de méthodes pour s’en tirer à bon compte et éviter une déflagration sociale en cette période charnière de l’histoire du Tchad .

La rédaction

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