Inhumation de 37 des 57 suppliciés d’Inata: Consternation et obsèques polémiquées au cimetière

Inhumation de 37 des 57 suppliciés d’Inata: Consternation et obsèques polémiquées au cimetière

Vive émotion et indignation au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou le mardi 23 novembre 2021, lors de l’inhumation de trente-et-sept (37) des cinquante-sept 57 victimes de l’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum.

 C’est donc une nouvelle matinée difficile pour les parents et proches des victimes. Pleurs, larmes de détresse et de tristesse, cris…l’ambiance était lourde  en cette matinée qui a vu plus d’une trentaine de gendarmes portés en terre plus d’une semaine après l’attaque terroriste qui a eu raison d’eux. Lors de cette cérémonie d’Adieu, la tension est de nouveau montée lorsque certains proches ont découvert la forme des tombes préparées pour accueillir les dépouilles des victimes. A en croire ces parents de victimes, ces tombes, creusées à la hâte, ne seraient pas dignes de ces martyrs tombés sur le champ d’honneur pour la défense de la Patrie. De vives voix, ils l’ont fait savoir et il fallait trouver une formule pour calmer les uns et les autres en ce lieu de recueillement et de méditation pour que la cérémonie d’inhumation puisse se tenir sans heurts.

A y voir de près, cette scène d’indignation manifestée était plus que prévisible car les circonstances du drame d’Inata et les conditions de cantonnement des gendarmes avant cette journée fatidique du 14 novembre suscitent encore l’incompréhension et la colère au sein de l’opinion nationale. Face à cette clameur de haro, le président du Faso a lui-même exprimé son irascibilité et promis des mesures fortes. Dans la foulée, deux commandants de gendarmerie ont été relevés de leurs fonctions. Mais, les Burkinabè attendent plus. Et dans l’attente des conclusions de l’enquête ouverte pour faire la lumière sur ce drame d’Inata, il est urgent de stopper l’hémorragie, car aujourd’hui au Burkina Faso, chaque jour comporte son lot de malheurs. Alors que l’on peine à établir le bilan réel de cette attaque mémorable et au moment où on s’apprêtait pour l’hommage et l’inhumation d’une partie des victimes, une autre saignée a été enregistrée. En effet, à Foubé, localité située à une soixantaine de kilomètres de Barsalogho, une dizaine de civils et neuf gendarmes ont été tués dans une attaque menée par des dizaines d’hommes armés. Ces dernières semaines, la dégradation de la situation a atteint un niveau jamais égalé. Dans ces moments difficiles, Roch Kaboré acculé par la pression devra sortir le grand jeu pour reprendre la main dans un pays, où l’espoir de vaincre l’hydre terroriste a fini par céder la place à des prémices de chaos généralisé.  

La rédaction

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