Va-t-on un jour entonner au Sud-Kivu la mythique chanson qui accompagna les indépendances africaines «Table ronde ! Table ronde ! Indépendance !». Au vu des chassés-croisés diplomatiques, de la présence des divers missi dominici sur les hauts plateaux notamment dans la plaine de Ruzizi ou du Fizi où la nouria de rébellions fourmille, on peut l’espérer sans toutefois se risquer quand, et combien durera cet armistice qu’on souhaite long.
En tout cas, on peut se fier à l’optimisme du modérateur, l’honorable député Norbert Basengezi Katintima qui a remis son rapport y relatif au premier ministre.
Ce draft de 4 pages, du natif du Sud-Kivu qui se dit le porte-voix des 13 communautés représentatives de cette région comporte effectivement quelques pistes sous forme de recommandations, pour arrêter les tueries, ratonnades et autres violences qui endeuillent cette partie de la RD Congo. Il s’agit concrètement de signer ne serait-ce qu’une paix fourrée entre les Banyamulenge, les Bafuliris, les Baymdu, les Bavira et les Barundi, qui s’étripent depuis des lustres.
Le format de cette initiative de pacification va du désarmement, au cantonnement puis aux négociations autour d’une table ronde, sous la surveillance gouvernementale. Le retour des déplacés et des pourparlers avec des pays voisins sont également prévus, en particulier avec le Rwanda et le Burundi régulièrement accusés à tort ou à raison d’être les bases arrières de ces rébellions frontalières.
Même si le choix du modérateur Katintima a été récusé par certains, car partisan, les sillons qu’il proposé ne sont pas si insignifiants.
Et c’est le lieu de dire que les initiatives, sont faites sous le magistère du président Félix Tshisekedi, qu’on sent petitement et ce, malgré sa position politique pas facile, habiter la fonction présidentielle.
En plus de ces tournées politiques et sociales, il agit et seule l’action caractérise un président à la différence d’un démagogue ou homme d’estrade. Tandis que d’ailleurs, son premier ministre, suit ce dossier, le président Tshisekedi a inauguré l’avenue Bokasa, cauchemar des usagers depuis des années qui connaît-là un coup de restauration.
Le nouveau chef de l’Etat met la main dans le cambouis, puisque l’opération «Kin-Bopeto» qu’il a lancée dans la commune de Bandalungwa vise à rendre propre la capitale, une ville envahie par les détritus et les déchets et autres immondices de tout genre. Coût de l’opération : 363 millions de dollars.
Et encore, par compassion un Tshisekedi qui a annulé son voyage au pays du Soleil levant pour cause de grave accident. Et si les Congolais s’étaient mépris sur lui ? Sous réserve de faire le bilan au soir de son mandat, comme on le dit, c’est la fonction qui révèle l’homme, et on est entrain peut-être de découvrir «Fatshi-le bâtisseur» .
La REDACTION
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