Interdiction communale de marcher à Sya : Le MPFK veut ester en justice contre le bourgmestre

Interdiction communale de marcher à Sya : Le MPFK veut ester en justice contre le bourgmestre

L’Affaire dit de la forêt de Kua, prend des développements surprenants. Passé l’étape des déclarations contradictoires, du point de presse interrompu et de la marche de soutien, c’est désormais la voie judiciaire. Le maire de la capitale économique a dans un communiqué rendu public le samedi 1er juin dernier, annoncé l’interdiction de «toute forme de manifestation publique sur le territoire communal ayant trait au débat sur le déclassement d’une partie de la forêt de Kua».

Dans le texte, le bourgmestre dit avoir été informé de la tenue d’une manifestation prévue pour le 3 juin 2019 afin de soutenir les actions en faveur de l’érection du Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso sur le site de ladite forêt au centre de la polémique depuis quelques semaines.

Cette décision d’interdiction, justifie le maire, vise à préserver la cohésion sociale, la fraternité et le vivre-ensemble. «La mairie a décidé de l’interdiction de toute manifestation liée au débat sur le déclassement en partie de la forêt de Kua, en attendant les résultats de l’étude d’impact environnemental commanditée par le gouvernement», explique t-on.

Rappelons que le jeudi 30 mai 2019, des habitants de Bobo-Dioulasso avaient marché en soutien à la construction de l’hôpital sur le site retenu par le gouvernement.

A la suite de ce communiqué, la réaction du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua (MPFK) ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, la coordination du MPFK dit «avoir appris avec indignation, la décision arbitraire du maire de Bobo-Dioulasso d’interdire toute manifestation dans la cité de Sya, en lien avec l’affaire Kua». Et le mouvement d’indiquer que cette «décision intervient aux lendemains d’une manifestation de gens à la solde du même maire, et où plusieurs organisations défendant la forêt de Kua s’apprêtent à sonner la mobilisation». Tout en précisant que sa lutte se mène dans le respect des lois de la république et dans un esprit de non-violence, le MPFK informe que par le biais de ses premiers responsables un recours sera déposé en justice contre cette «décision liberticide du maire de Bobo-Dioulasso».

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