Interdiction provisoire d’importation du tilapia au Burkina : Les assurances du  Ministère en charge des ressources animales

Interdiction provisoire d’importation du tilapia au Burkina : Les assurances du  Ministère en charge des ressources animales

 Au lendemain de la publication du communiqué interdisant l’importation du tilapia en provenance de la Thaïlande, de la Colombie, de l’Equateur, de l’Egypte et d’Israël, le Ministère des ressources animales et halieutiques a animé un point de presse pour rassurer les populations à consommer sans inquiétude les produits halieutiques, malgré ladite interdiction.

C’était hier mardi 6 février 2018. Selon le Dr Adama Maïga, directeur de la santé publique vétérinaire et de la législation du Ministère des ressources animales et halieutiques, il était de leur devoir d’apporter l’information vraie aux Burkinabè. «Il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites au niveau des réseaux sociaux et nous pensons qu’il était nécessaire de donner l’information juste aux populations de pouvoir consommer leurs poissons sans inquiétude», a-t-il expliqué.

Selon lui, la mesure concerne uniquement le poisson (tilapia) provenant de la Thaïlande, de la Colombie, de l’Equateur, de l’Egypte et d’Israël, infestés par le virus de lac de tilapia. Le Burkina importe principalement de la Chine qui n’est pas concernée par le virus de lac du tilapia, a-t-il détaillé. Il a signalé que le tilapia sauvage ou d’élevage, vivant, sous formes d’œufs, de larves, de juvéniles, de géniteurs, de poissons morts, sous forme congelée ou dérivée sont interdits sur le territoire national. Aussi, a-t-il ajouté qu’il n’y a aucun danger pour un homme qui consomme le tilapia infecté par le virus de lac de tilapia, car la maladie se transmet de poisson à poisson et jamais du poisson à l’homme.

«Nous avons des petits éleveurs qui importent actuellement des petits alevins, la farine de poisson et si on n’y prend garde, leurs effectifs peuvent se décimer en un clin d’œil», a-t-il prévenu. La mesure d’interdiction «ne pose aucunement un problème sanitaire, c’est plutôt un problème économique pour lequel le gouvernement a anticipé», a-t-il martelé.

En terme clair, le tilapia sur le marché national est consommable sans aucun risque pour les faits suivants:

– notre pays n’importe pas de tilapia des pays visés par l’arrêté (Colombie, Équateur, Égypte, Israël, Thaïlande et maintenant les Philippines); le Burkina importe principalement de la Chine qui n’est pas concernée par le virus de lac du tilapia.

– le virus dont il est question n’a qu’une propriété verticale, il ne peut se transmettre que de poisson à poisson, jamais du poisson à l’homme. «L’arrêté a juste pris des mesures conservatoires car la contagion des élevages de poissons peut décimer 90 à 100% des fermes aquacoles (problème économique). D’où les mesures de protection contre toute éventualité», ont conclu les conférenciers.

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