Le délibéré du procès Sankara, pour le volet intérêts civils a été vidé hier 10 mai 2022 au Tribunal militaire siégeant à Ouaga 2000. Il y a un peu de chevaleresque dans certains aspects de ce verdict. Pour la vérité !
Ainsi, les accusés Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando, Gilbert Diendéré ont été condamnés à payer solidairement à titre de dommages et intérêts aux ayants-droit de feu Thomas Sankara, la somme d’un franc symbolique. Vœu exaucé de la famille du père de la Révolution. Les ayants-droit des Co-suppliciés de Tom Sank seront aussi dédommagés à l’image d’Abdoulaye Gouem qui auront 15 millions des condamnés, 20 millions chacun pour ceux de Noufou Sawadogo…
Procès historique et hors norme de par l’envergure du fringant capitaine qui débaptisa l’ex-Haute-Volta pour l’appeler Burkina Faso fit de la rustique Renault Limousine présidentielle, pratiqua l’auto ajustement structurel, bien avant le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale et travailla à changer la mentalité de ses concitoyens.
D’aucuns diront qu’on a eu la vérité de la justice, mais pas la vérité historique, à partir du moment où le général Gilbert Diendéré est resté collé à sa crête de défense, niant ou ignorant quasi tout, Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando jugés par contumace, ont tout pris sur eux, mais s’ils avaient été là et parlé, on en saurait plus. Le procès des intérêts civils est le pendant obligatoire du procès pénal. Il concerne la réparation morale, le procès pénal ayant situé les responsabilités !
Le franc symbolique réclamé par la famille Sankara ou les documents administratifs réclamés, montre que la poursuite n’est pas pour tous, une question d’argent, mais de quête de vérité et de rétablissement de leur honneur. L’appel dont est frappé le procès pénal oblige à attendre la décision définitive pour la réparation.
La rédaction
COMMENTAIRES