Interpellation de Guy Nzouba-Ndama au Gabon : l’autre visage hideux des politiques africains

Interpellation de Guy Nzouba-Ndama au Gabon : l’autre visage hideux des politiques africains

L’information a remis au goût du jour, l’image de l’homme politique resté depuis plusieurs années dans l’ombre. L’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba-Ndama, chef de file du parti d’opposition Les Démocrates, a été arrêté samedi lors d’un contrôle douanier alors qu’il revenait du Congo-Brazzaville.

Alors qu’il revenait d’u  voyage effectué au Congo-Brazzaville, l’ancien occupant du perchoir a été alpagué à la frontière avec par les services de la gendarmerie gabonaise ont retrouvé dans ses affaires, 1,19 milliard de francs CFA, soit 1,5 million d’euros. La scène filmée deviendra virale sur les réseaux sociaux donnant lieu à divers commentaires. Présenté aux autorités judiciaires de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, pour répondre des faits qui lui sont reprochés, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama, a donné des versions diverses lors de son audition le lundi 19 septembre 2022.Si lors de son interpellation il avait déclaré aux agents de douanes que ses valises «contenaient des effets personnels de son épouse», dans la  matinée du lundi 19 septembre 2022, c’est une version totalement différente qu’il a servi aux enquêteurs.

Les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir au sein de l’opinion où l’argumentaire de l’ancien président du parlement ne tient pas la route. Pour de nombreux Gabonais, l’arrestation de l’opposant dénote de la mauvaise foi des «hommes politiques» prompts à dénoncer  les actes de leurs adversaires alors qu’ils ne sont pas exempts de reproches. Du reste, c’est un truisme que de dire que les «hommes politiques» sous nos tropiques s’abreuvent à la mare de la mal gouvernance et se baigne dans la rivière de l’impunité. Cette caricature pourrait bien illustrer le dernier acte de Guy Nzouba-Ndama, qui peine à justifier l’origine de cette fortune qu’il transportait allègrement alors que des millions de ses compatriotes triment au quotidien pour joindre les deux bouts. Ces images remettent au goût du jour, la nécessaire «renaissance» de la classe politique africaine dont les frasques ont fini par convaincre les populations qu’aucune morale ne prospère en politique. Loin de l’émotion créée par cette interpellation, c’est le visage rieux et hideux de la classe politique africaine qui est mis en exergue. Pour sortir de l’ornière, il  devient donc urgent que les élites rectifient le tir en faisant preuve de plus de vertus dans la gestion de la chose publique afin de mériter la confiance de leurs concitoyens dont ils ont abusés depuis plusieurs décennies.

La rédaction

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