Investiture de Macky Sall au Sénégal : 5 ans pour convaincre

Investiture de Macky Sall au Sénégal : 5 ans pour convaincre

Oint par le peuple à hauteur de 58,26%, des suffrages Macky Sall a prêté serment hier 2 avril 2019 veille de la fête de l’indépendance, dans la cuvette du centre des expositions de Diamniadio, le ville-cobaille de la matrice du programme de Macky I : le Plan sénégal émergent (PSE).

Devant un aréopage étoffé de chefs d’Etat, le second artisan de l’alternance démocratique du pays de la teranga s’est voulu rassembleur, en tendant la main à ses opposants, tout en disant garder le cap qu’il s’est fixé au 1er mandat.

Il fait bien de se tourner vers ceux qui lui ont disputé son fauteuil présidentiel, car ceux-ci ont grappillé des voix :

– l’ex-premier ministre Idrissa Seck a obtenu 20,51% ;

– Ousmane Snako : 15,67% ;

– El Hadj Issa Sall : 4,07% ;

– Madiké Niang :1,4%.

Mais Macky Sall reste conscient que cette politique du rassemblement est dédiée surtout aux 2 déchus de la République : Khalifa Sall et Karim Wade.

En écartant ces 2 adversaires qui auraient pu le contraindre à un second tour voire à un ballotage défavorable, le président réélu s’est aliéné une partie de l’électorat sénégalais.

Certes, son bilan, sa représentativité à l’Assemblée nationale et le poids de ses deux alliés, Moustapha Niasse et Tanor Dieng ont été pour beaucoup dans cette victoire. Mais, le Sénégal sous Macky a connu ce qu’il n’avait jamais connu : c’est la 1ère fois que la justice écarte des candidats à une présidentielle et cette posture dont l’exécutif pourrait ne pas être changé, divise le pays.

Macky Sall devra recoller les morceaux. D’où d’ailleurs, la croyance actuelle que son gouvernement sera une équipe entrebaillée, ouverte et à vocation territoriale.

En étrennant ce second et ultime mandat, Macky se sait attendu par ses compatriotes, il devra aussi consolider les chantiers débutés lors du septennat, car sur bien des domaines, le Sénégal a connu des reculs flagrants, et si son prédécesseur Abdoulaye Wade a quitté le pouvoir de façon chahutée, lui son fils spirituel qui aura appris sous l’ombre du ‘’Gorgui’’ devra partir en 2024, la tête haute. Il a 5 ans pour valider le 1er mandat et convaincre les sceptiques indécrottables .

La Rédaction

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