Investiture du président élu Clotaire Oligui Nguema au Gabon : 7 ans pour une «débonguisation»

Investiture du président élu Clotaire Oligui Nguema au Gabon : 7 ans pour une «débonguisation»

L’homme du 30-août au Gabon est désormais un président légitime, après l’absolution par les isoloirs le 12 avril 2025, le voici qui a prêté serment ce samedi 3 mai 2025 pour un septennat. Une investiture au cours de laquelle, Oligui Nguema a répété ce qu’il a promis lors de sa campagne électorale. Devant le peuple gabonais et 16 chefs d’Etat africains, le militaire putschiste, passé par le feu des urnes, a juré de rester conforme à la Constitution.

Des chantiers d’Hercule attendent ce général reconverti : le chômage d’abord, surtout qui touche 40% de la population gabonaise, dont 30% de jeunes, la faiblesse des infrastructures routières, avec 10% de bitumes soit 1 053 km sur 9 170 km. L’accès aux soins, à l’éducation … sont des priorités sans oublier évidemment le panier de la ménagère (avec 40% vivant sous le seuil de la pauvreté).

Oligui connaît tous ces problèmes de ses compatriotes, car s’il est aujourd’hui calife par les armes, puis par les urnes, pendant longtemps, il fut dans l’antichambre du pouvoir des Bongo-père et fils, pour ne pas dire au cœur de ce pouvoir. Et c’est ce passif qui, pour beaucoup demeure la faiblesse insigne de Oligui Nguema.

Le militaire devenu civil, bénéficie d’un préjugé favorable malgré une baisse de sa cote. Lorsqu’il parle de la lutte contre la malgouvernance, la révision des contrats pétroliers, la moralisation del’Administration,

quand Oligui parle de tout cela, il est persuasif, il connaît les problèmes qui plombent le Gabon et semble avoir des solutions. C’est pourquoi, les électeurs l’ont élu à plus de 84% à hauteur d’homme…pour «débonguiser» un Gabon encastré dans un système qui aura duré presque 60 années. Un septennat pour montrer aux Gabonais qu’il existe une autre façon de diriger le pays.

Drapé du costume d’homme neuf, presque providentiel, Oligui Nguema fait le serment de conduire le Gabon vers des rivages où il y aura l’égalité des chances, la gouvernance vertueuse… Le pourra-t-il ?

Seul l’avenir nous le dira. Mais d’ores et déjà, s’il entame ce 1er bail avec des augures favorables, même si  son immersion pendant des années dans le «Bongoïsme» rend dubitatif sa capacité à s’en extirper. D’aucuns pointent sa campagne électorale au cours de laquelle, plusieurs manières et tics rappellent ceux de Bongo-père et fils. Ses opposants sont habités par le doute quant à un réel changement du Gabon sous Oligui ! A lui de les faire mentir.

La REDACTION

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