Invitation de Goïta par la CEDEAO à Accra : va-t-on vers un dégel entre les deux parties ?

Invitation de Goïta par la CEDEAO à Accra : va-t-on vers un dégel entre les deux parties ?

C’est une hypothèse inattendue qui est en passe de se produire dans le bras de fer qui oppose le Mali à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Alors que les deux parties peinent à s’accorder sur la durée de la Transition devant aboutir à des élections, l’organisation sous régionale a émis le vœu de voir le président malien prendre part aux travaux du sommet qui se tiendra le vendredi 25 mars prochain à Accra (lire communiqué ci-dessous). Cette invitation rappelons-le, intervient deux jours après l’échec de la mission de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, sur le chronogramme de la Transition, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. Mais, l’émissaire de la CEDEAO a quitté Bamako sans un compromis avec les autorités maliennes. Alors que l’organisation régionale préconise la tenue d’élections dans un délai de 12 à 16 mois, Bamako a indiqué avoir consenti des efforts ultimes pour ramener le chronogramme de 36 mois à 29 mois puis à 24 mois comme dernière concession.

Ce nouveau délai «incompressible aux yeux des autorités du Mali» n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la CEDEAO. Une décision qu’avait regrettée le gouvernement malien.

Alors quelle attitude Bamako aura-t-elle vis-à-vis de cette invitation ? Le colonel Assimi Goïta resté isolé au plan régional depuis mai 2021, date du deuxième coup de force va-t-il y répondre favorablement ? S’agit-il d’une main tendue de la CEDEAO après les dernières propositions des autorités maliennes sur le chronogramme de la Transition ? Et quelles sont les positions qui seront discutées lors de ce sommet ? En tout cas, pour nombre d’observateurs, cette invitation aux allures de convocation des chefs d’Etat de la sous-région est une aubaine pour le pouvoir de Bamako de s’expliquer à une tribune qui lui est interdite depuis plusieurs mois. Et sait-on jamais, cela pourrait annoncer le début d’un dégel entre les deux parties qui se tiennent par la barbichette depuis que les colonels ont déposé Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane.

La rédaction

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