Iyad Ag Ghaly : Où se cache l’impitoyable caïd des Ifogas ?

Iyad Ag Ghaly : Où se cache l’impitoyable caïd des Ifogas ?

Il est de la race des Abdemalek  Droukdel Abou Zeid, Omar Ould Hamaha, dit ‘’Barbe rouge’’, Ahmed Al Targui, Moctar Belmoctar.

Lui, c’est Iyad Ag Gahly, né en 1958, aux confins du Nord-Est Mali, qui est devenu en l’espace de 30 ans l’homme le plus recherché de la région, il partage ce ‘’Wanted’’ avec Moctar Belmoctar. Ag Ghaly, c’est d’abord un supplétif des armés kadhafiennes dans les années 80 où il intègre la Légion islamique du Guide libyen. Puis, il fonda quelques années plus tard, le Mouvement populaire de libération de l’Azawad (MPLA) et devint le héraut de l’irrédentisme touareg dans les années 90 aux côtés d’un certain Mano Dayak. Des rapts, assassinats et attentats plus tard, le voilà, aux côtés, d’AQMI et du MUJAO et le 2 mars 2017, une des vidéos où l’on montre l’homme au célèbre chèche noire et la barbe abondante aux côtés de 5 autres chefs djihadistes.

Iyad Ag Ghaly fait partie de ce qu’on nomme dans le jargon militaire des «High Value Individuals», individu de Haute valeur, une expression pour tout simplement désigner les hommes dont les têtes sont mises à prix. Iyad Ag Ghaly est très recherché et depuis le flop de son équipée sur Bamako, stoppée à Sévaré, en 2012 l’opération Serval, puis Barkhane le traque constamment. Il le rend bien aux Français et à ses alliés, par des attaques meurtrières (telle celle du 2 mars 2018 à Ouaga), et l’étend aux Casques Bleus. La fusion de katibas, sous l’appellation de Groupe de soutien à l’islam et aux musulams (GSIM) où Nusrat Al-Islam-Wal Muslimin en arabe, lui confère de nos jours le statut d’ennemi public n°1, le cas de Belmoctar restant flou. Où se cache actuellement  alors Iyad Ag Ghaly ? Les Français et les Américains malgré leurs arsenaux (drones, Reaper, système d’écoute) ne parviennent pas à débusquer le Touareg, Iyad Ag Ghaly, lequel n’utilise ni téléphone cellulaire, ni satellitaire, mais des envoyés fidèles pour toute commission. Et pour cause, il sait que si les éléments de Barkhane le choppent, c’est la «neutralisation» comme ce fut le cas le 18 mai 2015 date à laquelle son bras droit, Ibrahim Ag Inawaten à Kidal. Pour les Français, c’est clair, «Iyad Ag Ghaly ne doit son salut qu’au soutien des services algériens». Une certitude que bat en brèche Alger et qui provoque des fritures entre les deux pays. Et pourtant, les occidentaux sont convaincus, que le natif de Boghossa, se la coule douce entre Tinzawaten, une localité algérienne, près de son fief d’Abeibara dans le Nord-Est malien.

Check Zayed ZOUNGRANA

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