Les récentes crispations guerrières sur le terrain, et la montée d’adrénaline entre Tshisekedi et Kagame, ces derniers mois ont fait craindre qu’on ne chante le requiem de la médiation angolaise dans la guerre à l’Est de la RD Congo.
Que nenni ! La preuve par ce séjour du médiateur attitré de cette crise, le président angolais Joao Lourenço, à Kinshasa où il a eu un aparté fructueux avec son homologue Félix Tshisekedi. Il faut dire que le processus de Luanda a connu une trajectoire sinusoïdale, en dents de scie, si fait qu’il eut un moment où on a cru, qu’il allait faire flop. Car, il y a parallèlement à ce processus celui de Nairobi créé en novembre 2022 qui appelle à un cessez-le-feu immédiat, au rapatriement des groupes armés étrangers et le respect des rebelles armés locaux du DDR (Désarmement, démobilisation et redressement communautaire). Hélas, le M23 au cœur de ces réunions et chassés-croisés diplomatiques reprend chaque fois du poil de la bête envenimant des relations RD Congo-Rwanda déjà polaires !
Le processus de Luanda complémentaire de celui de Nairobi s’appesantit lui sur les aspects politiques, RDC-Rwanda. De sommets tripartites à sommets élargis, la feuille de route du processus de Luanda se déploie.
La présente visite du président angolais a pour ligne de mire, le cessez-le-feu entre RD Congo- Rwanda et une pacification du Nord-Kivu, décidée le 30 juillet 2024 à Luanda. C’est une visite qui intervient d’ailleurs, une semaine après une autre de Joao Lourenço à Kigali au cours de laquelle, il a aussi échangé avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, c’était en marge de l’investiture de ce dernier pour son 4e mandat de 5 ans. A Kigali d’ailleurs, Joao Lourenço s’était entretenu, par téléphone avec les 2 présidents sur une sortie de crise sur le brûlot à l’Est congolais.
En vérité, c’est le cas M23 qu’il faudra résoudre, car tout tourne, ou plutôt tout cale sur ce M23, soutenu selon toutes les sources par le Rwanda. Accusations rejetées évidemment par le pays des Mille collines. Luanda pourra-t-il faire partir le M23 et la kyrielle de rébellions de cette partie du Congo ? Comment résoudre la question de l’AFDL, et celle des Wazalendo qui combattent aux côtés des militaires congolais ?
Néanmoins, on peut dire à la lumière de ces petits frémissements que le processus de Luanda n’est pas si en panne que cela, loin s’en faut, même si sur le terrain rien n’est gagné !
La REDACTION
COMMENTAIRES