En ce 26 octobre 1967, le pilote de chasse Mc Cain venait de perdre une aile de son Skyhawk A-4 après avoir lâché ses bombes, lors d’une mission sur Hanoï. Malgré deux bras et une jambe fracturés par l’impact d’un missile, il put s’éjecter pour se parachuter dans le lac Truc Bach. Capturé par les Vietnamiens, il sera martyrisé, frappé et même poignardé au pied gauche et à l’abdomen par une baïonnette par une foule en colère. Il survivra à ses blessures après des soins. Ses tourmenteurs voulaient exorciser à bon compte, les bombardements américains sur la ville. Emprisonné à la prison Hoa Loan, célèbre lieu d’internement des prisonniers américains, il sera «cuisiné» mais refusa de parler, et y passa 5 années en captivité… jusqu’à ce que les Vietnamiens apprennent qu’il était le fils du commandant en chef des forces américaines, l’amiral MC Cain. On voulut l’échanger contre des prisonniers vietnamiens, et il refusa. Chez les Mc Cain, l’opiniâtreté, la méthode sont une marque de fabrique, puisque le grand-père fut également amiral.
Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2008, où malgré le qualificatif de toast (plan grillé) qu’on lui collait à la peau, il ne fut pas ridicule face à Obama et Hillary Clinton, il est demeuré un homme au caractère bien trempé au Sénat. Le sénateur Mc Cain est donc mort, hier 26 août 2018, emporté par un cancer du cerveau. Il avait décidé d’arrêter tous les soins, car il a senti cette fois que sa détermination et sa légendaire baraka n’y pourront rien. Un vrai héros américain est mort. Mais comme le professait un autre amiral «un vieux soldat ne meurt jamais». John Mc Cain fut utile pour son pays, et inspirera des générations à venir.
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