Journée internationale des refugiés : Centrafrique, Sahel, Tigré : ingérence  humanitaire où es-tu ?

  Journée internationale des refugiés : Centrafrique, Sahel, Tigré : ingérence humanitaire où es-tu ?

Hier 20 juin 2021, la communauté internationale a célébré la Journée internationale des réfugiés. Cette  Journée mondiale appelle cette année à une plus grande inclusion de ces personnes dans les systèmes de santé, d’éducation et dans le sport.

Dans son rapport annuel publié vendredi dernier, le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué que le nombre de personnes forcées de fuir leur foyer en raison de conflits, de persécutions et d’atteintes aux droits de l’Homme a doublé au cours de la dernière décennie. Selon l’ONU, le monde compte 82,4 millions de personnes réfugiées ou déplacées. En Afrique, les conflits armés et le terrorisme sont les principales raisons de ce flux de déplacés de populations vers des zones plus paisibles. C’est le cas de la République Centrafricaine, (RCA) où on dénombre plus de 60 mille personnes fuyant les violences, la vie peine à retrouver ses couleurs avec la persistance du conflit opposant les FACA aux groupes armés rebelles. Dans cette partie du continent, l’évocation du nom de la ville de Bambari traduit l’implacable réalité de la précarité qui entoure le statut de réfugié.

A cette dure et triste réalité, vient s’ajouter le cas des millions de déplacés du terrorisme au Sahel. Depuis 2012 pour le Mali et le Niger et 2015 pour le Burkina Faso, ils sont environ 2 millions à fuir leur foyer pour échapper à la furie des groupes armés terroristes qui dictent leur loi dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun qui écument la bande Sahélo saharienne. Au pays des hommes intègres, il n’est pas rare de rencontrer un groupe de réfugiés communément appelés Personnes déplacées internes (PDI) dans la capitale Ouagadougou, sillonnant les quartiers et passant de porte en porte pour implorer la générosité des autres. Majoritairement composées de femmes, ces PDI font face à la dure réalité des réfugiés. 

Un peu plus haut, dans la corne de l’Afrique, c’est le Tigré qui retient notre attention en cette journée dédiée aux réfugiés. Cette région, théâtre d’un massacre à huis-clos sous le regard impassible et complice de la communauté internationale est le symbole de la perte des valeurs d’humanisme dans un monde globalisé tourné vers des intérêts géopolitiques  et géostratégiques. Plus que jamais, l’ingérence humanitaire doit prendre le pas sur ces égoïsmes et antagonismes idéologiques qui freinent les efforts de recherche de la paix. Pour sauver l’humanité d’un naufrage collectif programmé, il est nécessaire que les puissants du monde saisissent le problème à bras-le-corps en laissant de côté leur égo. Désormais, la condition des réfugiés ne devra plus être la tasse de thé des seuls organismes attitrés que sont la Croix-Rouge, le HCR, mais celui de toutes les nations, car il y a urgence à assister des peuples en danger.

 La rédaction

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