Journées parlementaires du groupe Burkindlim : Le droit au logement et l’autosuffisance alimentaire débattus

Journées parlementaires du groupe Burkindlim : Le droit au logement et l’autosuffisance alimentaire débattus

Le groupe parlementaire Burkindlim a ouvert ses journées parlementaires ce lundi 5 mars 2018, à Ouagadougou. Ses réflexions qui vont durer 48 heures, portent sur le thème «Etat des lieux des droits sociaux : cas du droit au logement et du droit à l’autosuffisance alimentaire». Selon le président du groupe, Emmanuel Lankoandé, ce choix  se justifie par le fait que s’alimenter et se loger sont des préalables à l’épanouissement de tout être humain.

Le Burkina connaît quelques progrès au triple plan économique, politique et social. Certes, le climat social a été mis à rude épreuve par les nombreuses grèves perlées, mais le dialogue a toujours prévalu, toute chose ayant permis de trouver des solutions. Nonobstant cet élan positif, il demeure des poches d’insatisfaction et d’insuffisance, parmi lesquelles, les problèmes de logement et d’autosuffisance alimentaire. Situation qui a amené le groupe parlementaire Burkindlim, conscient des aspirations du grand nombre, à choisir de faire une immersion dans ce pan de la quiétude sociale, à travers le thème : «Etat des lieux des droits sociaux : cas du droit au logement et du droit à l’autosuffisance alimentaire».

«La problématique du logement se pose de nos jours, avec acuité, précisément dans les centres urbains où la spéculation autour de la terre a atteint un paroxysme décadent», a déclaré le président du groupe parlementaire, Emmanuel Lankoandé. En effet, pendant plusieurs années, les opérations de lotissement dans nos communes, en lieu et place de la satisfaction des besoins de logement des Burkinabè, ont plutôt donné lieu à des détournements et à des spoliations au profit d’une horde d’affairistes. Des dires de l’honorable Lankoandé, dans nos périphéries urbaines, les quartiers dits «non lotis» illustrent à souhait le déficit de logements décents, malgré la réglementation en vigueur et les efforts du département en charge de l’urbanisme et de l’habitat «Le droit au logement, quoi que reconnu dans notre pays, demeure un véritable boulet au pied des gouvernements successifs».

Par ailleurs, le droit à l’alimentation, garanti par les Nations unies et reconnu par notre pays, n’a pas fini de mobiliser et le gouvernement et la société civile et les organisations internationales dans notre pays. «Là encore, la situation, sans être alarmante, est préoccupante», foi du groupe Burkindlim. Comment s’assurer de la qualité d’une saison hivernale soumise à une pluviométrie des plus capricieuses, du fait du changement climatique ? Comment allier les cultures de contre-saison ou de saison sèche aux récoltes classiques pour juguler les crises alimentaires répétitives ? Ce sont autant de préoccupations qui sont d’actualité au sein des pouvoirs publics et qui dans notre pays maintiennent en haleine les spécialistes du Ministère en charge de l’agriculture et plus généralement, des départements intervenant dans le développement rural. A en croire les parlementaires, rien que cette année, ce sont plus de 25 milliards pour 95.000 tonnes de vivres que le gouvernement, va investir pour répondre au déficit céréalier de 18 provinces du pays.

Face à une telle réalité, le groupe Burkindlim a jugé impérieux que le débat soit posé par les représentants du peuple à l’hémicycle, afin que la réflexion soit menée. «Les élus que nous sommes, n’avons pas la prétention de solutionner les 2 problèmes en discussion, mais d’apporter notre contribution à celle d’autres composantes, afin que dans la synergie d’action, nos populations vivent mieux dans une quiétude sociale», a conclu Emmanuel Lankoandé.

A la cérémonie d’ouverture de ces journées, était présent le groupe parlementaire MPP. Son représentant a reconnu la pertinence du thème choisi, dans la mesure où le Burkina est en ce moment, confronté à un problème alimentaire. Il a souhaité qu’au terme de ces réflexions, que le groupe puisse faire des propositions pertinentes au gouvernement, afin de l’aider à résoudre la problématique . UNE

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