Jugement des massacres du stade du 28-Septembre en Guinée, fixé au 28 septembre 2022   : 12 accusés dans le box, face à l’Histoire

Jugement des massacres du stade du 28-Septembre en Guinée, fixé au 28 septembre 2022  : 12 accusés dans le box, face à l’Histoire

Ils sont une douzaine et ont pour noms Dadis Moussa Camara, Toumba Diakité, Tiégboro Camara, Claude Pivi alias «Coplan», Moussa Kinka, Abdoulaye Diaby, Ibrahim Camara dit Kalonzo et seront le 28 septembre prochain dans le box des accusés, inculpés d’avoir ordonné ou commis le massacre et viols intramuros au stade du 28-Septembre, il y a 13 ans.

157 victimes laissées sur le gazon de ce lieu de sport et une centaine de femmes violées tels sont les crimes dont on accable ces personnes qui étaient au pouvoir en 2009, suite à l’accession du capitaine Dadis Camara.

Le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya, malgré les couacs du processus, a fait un point d’honneur sur ce dossier judiciaire brûlant, pour qu’enfin, la vérité et surtout la justice jaillissent. Et quoi de plus adéquat qu’un procès en bonne et due forme.

En effet, après la fin de l’instruction judiciaire fin 2010, qui a vu 400 personnes défiler devant le juge et sa clôture en 2017, avec des inculpations, des mises en liberté provisoire, une mission rogatoire à Ouaga pour entende Dadis, il a été instruit au ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright d’ébranler l’appareil judiciaire pour que les rescapés de cette tragédie et les familles des victimes obtiennent justice.

Procès-fuite en avant ? D’aucuns le pensent car pour ce jugement hors norme requiert tant de moyens matériels et humains, dont ne dispose pas encore la Guinée pour le tenir. Le tribunal ad hoc selon ces sceptiques comme l’avocat de Toumba Diakité, Me Paul Youmba estime que techniquement, ce procès ne peut pas se tenir selon ce dernier. Au contraire, Asmao Diallo, la présidente de l’Association des victimes, s’inscrit en faux contre cette position, et estime qu’il est plutôt grand temps que la justice se manifeste. Surtout que les USA, l’UE, l’ONU ont décidé de soutenir financièrement ce procès. Devoir de mémoire et de justice, mais défi aussi pour le pouvoir de la Transition concernant un dossier à la lisière du politique et du judiciaire. La date du 28 septembre prochain semble être la bonne. Tiendra-t-elle pour autant ses attentes ?

La REDACTION

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