Dans l’interview qu’il a confiée à notre confrère de Lefaso.net, il n’avait pas été tendre envers la police dont plusieurs éléments avaient bruyamment quitté la commune de Djibo, en protestation contre la faiblesse des moyens mis à leur disposition dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Lui, c’est Oumarou Dicko, maire de la commune de Djibo. Eh bien, la police a du mal à digérer ses propos. Hier lundi 23 septembre 2019, soit moins de deux semaines après cette sortie médiatique controversée, la police a porté plainte pour « diffamation complicité pour non dénonciation et entreprise de démoralisation des forces de police ». Selon plusieurs sources, la plainte déposée au bureau du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a été confirmée par une note du chef de la Division des Affaires juridiques et du contentieux de la police nationale.
Cette sortie controversée a suscité un tollé dans les rangs de la police, qui entend donc « laver son honneur » devant les juridictions.
Dans ladite interview, l’édile avait déclaré qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter après ce départ brusque de la police car plusieurs renforts sont arrivés à Djibo. «Il n’y a pas lieu de s’en faire par rapport au départ de la police que nous regrettons parce que c’est une institution de l’Etat. Mais en réalité, ces policiers-là étaient à la base de plusieurs problèmes dans la ville. Il y a même eu des cas de viol, nous regrettons tout cela. Ils ont tué un innocent fou et ils ont fait croire que c’est un grand terroriste qu’ils ont tué dans la ville de Djibo, alors que l’intéressé n’avait pour arme que ses pieds pour fuir», s’était offusqué, le maire Oumarou Dicko. Pour lui, il n’y avait pas de demi-mesure dans cette affaire : «il fallait tout simplement prendre des sanctions appropriées contre ces «indisciplinés».
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