Justice militaire : l’avocat Guy Hervé Kam suspecté d’être impliqué dans le complot d’août 2023

Justice militaire : l’avocat Guy Hervé Kam suspecté d’être impliqué dans le complot d’août 2023

 

Me Guy Hervé Kam a été mis en examen et placé en détention provisoire le 28 mai 2024 pour complicité de complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs, a annoncé samedi le tribunal militaire. Selon procureur militaire, le capitaine Ahmed Ferdinand Sountoura, Me Guy Hervé Kam et trois autres civils à savoir Mathias Ouédraogo, Mahamadi Ouédraogo et Amado Ouédraogo se sont associés à des militaires et ex militaires pour porter atteinte à la sûreté de l’État courant août 2023.

A l’en croire, trois ex militaires du défunt Régiment de sécurité présidentielle que sont l’ Adjudant Wendmalgré Kaboré, le Sergent-chef Brice Ismaël Ramdé et l’ex Caporal Sami Dah, travaillant pour le compte de l’ex DAF de l’ANR, le Commandant Mahamadi Belém, ont géolocalisé et archivé les domiciles d’autorités de la Transition,  en vue de commettre des assassinats et favoriser la chute du pouvoir. Les domiciles concernés sont ceux: du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, du président de l’ALT Dr Ousmane Bougouma, du Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, du ministre d’État le Général Kassoum Coulibaly (Défense), du ministre d’État Bassolma Bazié (Fonction publique), du ministre d’État Jean Emmanuel Ouédraogo (Communication), de l’ex ministre Olivia Rouamba (Affaires étrangères) et du Général de division Honoré Nabéré Traoré.

L’Agence d’information du Burkina qui cite le procureur militaire indique que les militaires accusés ont été arrêtés le 5 septembre 2023 et les trois civils le 11 avril 2024. Des mandats d’arrêt ont été délivrés contre le commandant Mahamadi Belém et l’ex Directeur général adjoint de l’ANR, le Commandant Sékou Ouédraogo, en cavale. La poursuite Me Guy Hervé Kam, au regard de son statut d’avocat  requérait une autorisation de la chambre d’instruction de la cour d’appel conformément au règlement de l’UEMOA.  Laquelle autorisation est arrivée au moment où le juge administratif a décidé que l’avocat devrait être libéré. Il fallait donc attendre cette libération (le 28 mai 2024) avant qu’il soit entendu par le juge d’instruction qui a décidé de sa mise en détention provisoire, a indiqué le capitaine procureur.

Me Kam et les « frères Ouédraogo » sont accusés de complicité de complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs.

Les charges de complot contre la sûreté de l’État, d’association de malfaiteurs, de violations de consignes, de mise en danger de la vie d’autrui et de complot militaire, pèsent sur les accusés militaires.

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